Résidence Methods | Héloïse Colrat

Photo: Philippe Braquenier

Le projet de résidence METHODS se penche sur les techniques, les matériaux et les contextes culturels de la verrerie médiévale.

La collaboration avec Alicia Van Ham-Meert permettra à l’artiste et souffleuse de verre scientifique Héloïse Colrat de plonger dans le monde complexe du verre médiéval, en se concentrant plus particulièrement sur le domaine intrigant des verres trompeurs, qui occupaient une place importante dans les réunions sociales des classes aisées au cours des 16e et 17e siècles.

Le projet d’Héloïse va au-delà de la simple curiosité ; elle cherche à s’immerger dans les nuances historiques et techniques de ces verres, cherchant à comprendre non seulement leurs formes, mais aussi les contextes sociétaux dans lesquels ils ont prospéré. Au cœur de son enquête se trouve le désir de recréer l’un des plus anciens verres à astuce : la corne à boire. Issue de cornes d’animaux, la version en verre de ce récipient emblématique cache une myriade de subterfuges fascinants, invitant Héloïse à percer ses secrets par l’expérimentation.

Elle expérimentera des mélanges vitrifiables en utilisant des matériaux naturels, faisant ainsi écho à des pratiques et techniques historiques. En associant ses efforts artistiques à une enquête scientifique, à une recherche historique et à une exploration esthétique, elle cherche à découvrir non seulement les subtilités techniques, mais aussi la signification culturelle de ces pratiques anciennes.

A PROPOS DE L’ARTISTE

Héloïse Colrat (1992, Lyon) est une artiste française basée à Bruxelles.

Elle est également la souffleuse de verre scientifique en charge au département de chimie à l’Université de Liège .

En 2023, elle obtient un CAP de souffleur de verre scientifique au lycée Dorian à Paris et en 2017 un master à la Haute École des Arts du Rhin à Strasbourg dans le cadre de l’atelier verre.

L’approche méthodologique d’Héloïse est multiple et englobe des techniques telles que le soufflage avec un chalumeau – une pratique ancienne qui précède la sarbacane, répandue au Moyen-Âge. Cette technique offre une occasion unique de travailler avec des mélanges de matières premières, en utilisant des plantes ramassées et calcinées pour créer des décorations émaillées complexes qui rappellent la production de verre du 13e siècle au Moyen-Orient.

La résidence d’artiste Methods est un projet mené par Ohme en partenariat avec le department 4MAT de l’École Polytechnique de Bruxelles et le Centre de Recherches en Archéologie et Patrimoine CReA-Patrimoine de l’Université libre de Bruxelles.

Partnaires du projet

Ce programme de résidence est organisé grâce au soutien d’Innoviris et de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Conversations Aquatiques | Antoine Bertin

© Marin Le Roux
RÉSIDENCE ARTISTIQUE
Une enquête artistique, scientifique et technologique sur les méthodes complexes de communication sous la surface de l’océan.

Les recherches d’Antoine Bertin explorent les conversations des espèces aquatiques à travers la plongée, des enregistrements sous-marins et le machine learning. Son travail s’appuie sur des techniques avancées de machine listening pour tenter de décoder les modes complexes de communication présents dans l’océan.

Pendant sa résidence, Antoine et Ohme collaborent à la composition d’un plaidoyer radiophonique intime et immersif pour la conservation marine, visant à plonger les auditeurs dans le monde fascinant de l’écoute des océans. Mélangeant conférence, visualisations artistiques et paysages sonores immersifs, cette expérience entraîne les auditeurs dans les dialogues profonds et souvent invisibles sous le niveau de la mer.

Pour soutenir la recherche d’Antoine, Ohme Lab développe un système qui transforme les enregistrements marins en structures de nuages de points grâce à l’apprentissage automatique. Ces structures sont utilisées dans des visualisations artistiques et impressions 3D.

Le microscope a permis aux humains de voir à nouveau, à la fois avec nos yeux et notre imagination. L’acoustique numérique est une invention d’une importance similaire. Comme le microscope, elle fonctionne comme une prothèse scientifique : en étendant notre sens de l’ouïe, elle élargit nos horizons perceptuels et conceptuels.

— Karen Bakker, The Sounds of Life.

Première: 27.09.24 – dans le cadre de CurieuCity Festival

Photos: Ophelia Van Campenhout

L’artiste

Antoine Bertin  est un artiste européen travaillant à l’intersection de la science et de l’immersion sensorielle, du field recording et du sound storytelling, des données et de la composition musicale. Ses créations prennent la forme d’expériences d’écoute, de moments immersifs et de méditations audio explorant nos relations avec le monde vivant. Son travail a été présenté à la Tate Britain, au Palais de Tokyo, à la Serpentine Gallery, au festival KIKK, au festival STRP, à Sonar+D, au CCCB de Barcelone, à la Dutch Design Week, à Nuit Blanche Paris, au 104, au Centre Wallonie Bruxelles, à la Gaité Lyrique. Il produit une émission trimestrielle intitulée « Edge of the forest » sur la radio NTS, qui mêle enregistrements de terrain, sonifications de données et méditations d’inspiration scientifique.

Studio Antoine Bertin a été créé en 2018, réunissant une équipe pluridisciplinaire qui développe, produit et délivre des expériences d’écoute. Studio Antoine Bertin est basé à Paris et sur l’île d’Alicudi.

Crédits

Artiste : Antoine Bertin
Scientifique : Sara Keen (Earth Species Project)
Code & experience design: Cristina Tarquini
Code & prototyping: Marianne de Heer Kloots (Vrije Universiteit Amsterdam), François Bronchart (Ohme)
Production: Sonia Gaspard (Studio Antoine Bertin), Nicolas Klimis (Ohme)

Partenaire académique: ZHDK (Zurich University of the Arts)
Curatorial Counseling: Camilla Colombo (Ohme)

Co-production: Ohme

 

Cette recherche est coproduite par Ohme dans le cadre de son programme de résidences artistiques,

en dialogue avec Earth Species Project, soutenu par Innoviris et la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Sustainable Robotics – Kris Verdonck & Dewi Brunet

Chaque année, Ohme soutient et offre son expertise aux artistes sélectionnés dans le cadre de cinq résidences artistiques et techniques. A travers cette initiative, et en fonction des besoins spécifiques de chaque artiste, Ohme soutient activement la création, la production et la diffusion de projets artistiques innovants, apporte un solide soutien technique et scientifique en matière de recherche et de développement, travaille en réseau avec des expert·e·s et chercheur·euse·s, et favorise les échanges entre l’art, la science et la technologie.

Ohme a lancé un appel destiné aux artistes sur le thème de la robotique durable en partenariat avec Brussels Institute for Advanced Studies – BrIAS, et FARI – Institute of Artificial Intelligence for the Common Good, cofondés et dirigés par l’Université libre de Bruxelles (ULB) et la Vrije Universiteit Brussels (VUB).

Les artistes sélectionnés sont A Two Dogs Company – Kris Verdonck, et Dewi Brunet. 

A Two Dogs Company (ATDC) est le noyau créatif des projets innovants de Kris Verdonck dans le domaine des arts de la scène et des arts transdisciplinaires depuis 2010. Basée à Bruxelles, ATDC fonctionne comme une structure en réseau, collaborant avec des talents permanents et indépendants. L’exploration constante par Verdonck des impacts sociétaux et écologiques des avancées technologiques alimente les efforts d’ATDC. Son approche multidisciplinaire mêle des éléments théâtraux et visuels pour créer des expressions artistiques uniques présentées dans des théâtres, des musées et des espaces publics.

ATDC, en collaboration avec l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique (KBIN), propose le projet Garden of the Future. Ce projet vise à imaginer un jardin du futur façonné par la perte de biodiversité et l’intégration de robots autonomes. À travers une exposition au Musée des sciences naturelles, le projet vise à déployer des robots imitant les fonctions écologiques d’espèces animales disparues. Alimentés par des sources d’énergie renouvelables et dépourvus de batteries traditionnelles, ces robots démontreront une relation symbiotique avec leur environnement. L’expertise artistique de l’ATDC, associée aux connaissances scientifiques de KBIN, sera le moteur de cette exploration, favorisant le dialogue entre l’art, la technologie et l’écologie.

Cette résidence constitue une plateforme pour développer le projet Garden of the Future. Grâce à des collaborations techniques et scientifiques, le projet vise à affiner la conception et la fonctionnalité des robots tout en approfondissant les récits artistiques et écologiques. En s’appuyant sur l’expertise des arts, de la robotique et de la biologie, la résidence cherche à créer une expérience innovante et éducative qui sensibilise à la dynamique écologique et au rôle de la technologie dans la lutte contre le changement climatique.

https://www.atwodogscompany.org/en/

Dewi Brunet est un artiste plieur. Autodidacte, il pratique cette discipline depuis plus de quinze ans. Pratique encore peu connue, il considère le pliage comme une technique, un moyen d’expression et un champ de recherche pluridisciplinaire. Aujourd’hui, ses projets artistiques se concentrent sur la relation sensible entre le monde vivant et les robots. La pratique de Dewi s’inscrit dans le domaine de l’Oribotique, une fusion de la nature, de l’origami et de la robotique dont Matthew Gardiner a été le pionnier.

Le projet de Dewi vise à brouiller davantage les frontières entre les organismes vivants et les machines par la création d’hybrides Oribotics innovants. S’appuyant sur des collaborations et des explorations antérieures, le projet vise à cultiver de nouveaux imaginaires en intégrant des techniques avancées de froissement et de plissage. En élargissant les réflexions pour englober diverses formes de vie, y compris les plantes, les champignons, les bactéries et les minéraux, l’artiste s’efforce de favoriser une perception sensible de l’appartenance au monde naturel tout en abordant les défis de la durabilité.

L’objectif global de la résidence est d’approfondir la recherche sur les hybrides organiques/technologiques et d’explorer de nouvelles possibilités esthétiques grâce à des techniques de pliage avancées. En affinant les projets existants, Dewi vise non seulement à optimiser les capacités techniques, mais aussi à réimaginer les espaces d’exposition pour améliorer l’engagement du spectateur. En outre, la résidence sert de plateforme pour étudier le potentiel des matériaux biosourcés pour répondre aux préoccupations écologiques tout en comblant le fossé entre l’art et la science.

https://dewiorigami.com/

Partenaires

FARI est une initiative indépendante et sans but lucratif qui étudie, développe et encourage l’adoption et la gouvernance des technologies de l’intelligence artificielle, des données et de la robotique d’une manière inclusive, éthique et durable. Inauguré cette année, cet institut réunit des chercheur·euse·s et des expert·e·s de renommée mondiale dans ces domaines afin de relever des défis au niveau local.

L’Institut bruxellois d’études avancées (BrIAS), nouvellement créé, vise à étendre la mission des autres instituts d’études avancées en tant qu’incubateur d’idées et de recherche en se concentrant sur des thèmes actuels et urgents ayant un grand impact sur la société. Situé au cœur de Bruxelles, il vise à attirer les meilleurs scientifiques, artistes ou designer·euse·s, issu·e·s de divers domaines ou pays, sans restriction philosophique ou politique, et à leur offrir l’opportunité de travailler dans une atmosphère de totale liberté, de collaboration, d’émulation mutuelle et de fertilisation croisée. Dans ce contexte, BrIAS vise à faciliter les collaborations avec les pays confrontés à des défis cruciaux en matière de durabilité.

Pour son édition 2024, BrIAS a choisi le thème de la robotique durable dans le but d’explorer comment les robots et les dispositifs automatisés peuvent contribuer à la durabilité dans un monde où ils sont de plus en plus présents.
Des spécialistes internationaux·ales de la robotique et des expert·e·s de divers domaines sont invité·e·s à Bruxelles à plusieurs reprises entre janvier et mai 2024 pour discuter de la manière dont la robotique peut contribuer à relever les défis mondiaux identifiés par les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, tels que la pauvreté, l’inégalité et le changement climatique. Une attention particulière sera accordée aux questions relatives à la santé, à l’alimentation et à l’agriculture, au maintien de la paix, à la production durable et à la gestion des déchets électroniques, ainsi qu’à celles relatives à l’inclusion sociale, notamment par le biais des robots sociaux.

En savoir plus sur le thème

🔗 BrIAS programme
🔗 Sustainable Robotics
🔗 United Nations’ Sustainable Development Goals

Laboratories de recherche impliqués dans le projet

🔗 SMIT VUB (Studies in Media, Innovation and Technology)
🔗 SAAS ULB (Department of Control Engineering and System Analysis)
🔗 FARI ULB/VUB
🔗 R&MM VUB (Robotics & Multibody Mechanics Research Group)
🔗 BruBotics VUV (Brussels Human Robotics Research Center 

Partenaires

Ce programme est organisé grâce au soutien de Innoviris et de la Fédération Wallonie-Bruxelles 

Colorillon | Adrien Lucca

Colorillon explore la relation entre le son, la lumière et le mouvement. Cette relation permet à l’instrument créé, un carillon formé de 8 tubes creux en aluminium, de changer d’apparence et de couleur par lui-même, en fonction du son qu’il produit.

Chaque tube du carillon a été calibré selon une formule de résonance. Il est ensuite frappé par des solénoïdes à percussion. Ce système produit toute une palette de sons. Un système de captation, d’acquisition et d’analyse sonores en temps réel, prend ensuite le relais et identifie les événements et fréquences des sons produits par le carillon.

En résulte des caractéristiques sonores telles que des modulations de volume, les contenus percussifs ou harmoniques, ou le battement fréquentiel, qui sont autant de données utilisées pour piloter des lampes hyperspectrales développées par Adrien Lucca. Ces dispositifs permettent, par de subtiles modifications du contenu spectral de la lumière, de faire changer de couleurs des objets sans changer la couleur perçue du faisceau lumineux.

Ces lampes sont donc pilotées par un nano-ordinateur qui paramétrise les caractéristiques sonores en signaux de commande du spectre lumineux, créant ainsi des transitions dynamiques dans le gamut de couleur, et donc un changement d’apparence de l’instrument. 

CRÉDITS :

Conception: Adrien Lucca, Ohme
Synthétiseur de lumière et peinture programmée : Adrien Lucca
Ingénierie et développement technique : François Bronchart, Raoul Sommeillier, Loïc Vanhecke (Ohme Lab)
Structure mécanique : Mathieu Zurstrassen
Coproduction : Ohme et Studio Adrien Lucca

Présenté à :
The Colour Shifts, LaVallée (Brussels) – 02.02 > 02.03.2024

Coproduit par Ohme dans le cadre du programme de résidences artistiques de Ohme, soutenu par Innoviris et la Commission Arts Numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Isocenter

Isocenter | Frederik Vanhoutte

Isocenter est un projet de recherche de l’artiste Frederik Vanhoutte basé sur son travail de physicien en radiothérapie à l’Hôpital Universitaire de Gand (BE).

Isocenter cherche à explorer le paradoxe apparent inhérent à la médecine moderne – une fusion de soins individualisés et compatissants avec la précision de pointe de la technologie, le tout visant à guérir et à préserver le caractère sacré de la vie.

S’inspirant de la chorégraphie réalisée par l’appareil de radiothérapie pendant les traitements, Frederik a changé de support pour utiliser une machine à dessiner à traceur avec de l’encre sur du papier. Le traitement est remplacé par l’expression, la machine d’administration des radiations est remplacée par un appareil de dessin mécanique. Les soins et l’art, deux activités très humaines, envisagées par des personnes, sont confiées à des machines.

Le projet tire son nom du contexte de la radiothérapie. L’isocentre est un point précisément défini dans le corps du patient, déterminé par des objectifs d’imagerie et de planification du traitement. Il sert de point de référence où plusieurs faisceaux de rayonnement se croisent avec une grande précision pendant l’administration de la radiothérapie. Cette intersection garantit que la dose maximale de rayonnement est concentrée précisément sur la cible visée, généralement une tumeur, tout en minimisant l’exposition aux rayonnements des tissus sains environnants. Les coordonnées précises de l’isocentre sont essentielles à la planification du traitement et à l’administration précise du rayonnement thérapeutique.

Le support et la matérialité de l’œuvre sont intentionnellement choisis pour aller au-delà d’une simple représentation technique du mouvement et de l’intensité. Bien que la précision et la clarté des stylos techniques aient leur place, le pinceau et l’encre ajoutent une plus grande qualité aux données autrement froides. Sensible à la fibre et à la déformation du papier, réagissant à chaque perturbation mineure, le processus d’expression incorpore maintenant l’interaction matérielle, la réalité et l’humanité.

Exposition ISOCENTER

Un point dans l’espace. Un focus, un centre autour duquel tout tourne : l’attention, le soin, le temps, la connaissance, la technologie.

Il existe des lieux, des salles scellées cachées au bout de longs couloirs, où ce point dans l’espace est appelé isocentre, l’endroit précis par lequel passe un faisceau de radiations dans une chorégraphie minutieuse de mouvements de machines. Au centre, le corps humain, dans sa complexité et sa fragilité, à soigner, à guérir, à respecter.

C’est à ces endroits, physiques et conceptuels, que cette exposition emprunte son titre.

ISOCENTER est composée de dessins au plotter de Frederik Vanhoutte, basés sur son travail de physicien en radiothérapie à l’hôpital universitaire de Gand, et développés dans le cadre du programme de soutien à la recherche artistique de Ohme, ainsi que de photographies de Philippe Braquenier, prises lors d’une série de visites au centre de radiothérapie de l’hôpital.

Les dessins au plotter sont basés sur des données provenant de traitements de radiothérapie de patient·e·s, réinterprétés et transposés sur du papier, choisi intentionnellement pour aller au-delà de la simple représentation technique du mouvement et de l’intensité. En appliquant l’encre avec de fines brosses, les mouvements précis de la machine créent de légers flous parmi des lignes autrement méticuleuses. Sensible à la fibre et à la trame du papier, réagissant à chaque petite perturbation, le processus d’expression incorpore des interactions matérielles inattendues.

À la frontière entre le documentaire et le conceptuel, les photographies ponctuent l’exposition en apportant des points de vue uniques sur l’espace physique dans lequel la radiothérapie est pratiquée. Le regard se pose sur une atmosphère suspendue, presque hors du temps, où les objets deviennent méconnaissables et où les machines de pointe sont en sommeil, rappelant la sophistication de la technologie fabriquée par l’Homme.

Les jeux de lumière font osciller les images entre le sculptural et l’architectural, le factuel et l’imaginaire, comme un guide dans un espace inaccessible.

Dans un dialogue entre art et science, représentation abstraite et photographie, cette exposition vise à offrir un regard sensible sur une pratique, celle de la radiothérapie oncologique, qui repousse les limites de la technologie au service de soins de santé personnalisés.

 

Horaires d’ouverture

Du 3 au 19 novembre 2023
Du mercredi au vendredi, de 14h à 19h
Samedi et dimanche, de 11h à 19h

Entrée libre

 

ÉVÉNEMENT PUBLIC – Jeudi 9.11.2023

– 18:00 Kult XL Ateliers – Rue Wiertz 23, 1050 Ixelles
Visite guidée de l’exposition
avec les artistes Frederik Vanhoutte et Philippe Braquenier, et la curatrice Camilla Colombo.

– 19:00 Espace Lumen – Chaussée de Boondael 36, 1050 Ixelles
Talks 
Frederik Vanhoutte, artiste et physicien en radiothérapie : « La matérialité, le lien avec le patient, les données et l’expression »
Prof. Dr. Yolande Lievens, directrice du département de radiothérapie-oncologie UZ Gent : « L’art en radiothérapie »

CREDITS :

Dessins Plotter : Frederik Vanhoutte
Recherche : Frederik Vanhoutte
Photographie: Philippe Braquenier

Production: OHME

Présenté à : Kult XL Ateliers, 3 – 19 November 2023

Vernissage: jeudi 2 novembre 2023, 18:00 – 21:00
Symposium : jeudi 9 Novembre 2023 19:00 – 22:00

Curation: Camilla Colombo
Production: Ohme
Art Handling: Jean Pierre Bertrand
Tirages: Laboriver & Jo & Z Lab
Encadrement: Bernard Wéber
Construction: Aiko Design 

Exhibition views: Silvia Cappellari

Isocenter a été produit grâce au soutien la Commune d’Ixelles.

Co-produit par Ohme dans le cadre du programme de résidences artistiques de Ohme, soutenu par Innoviris et la Commission Arts Numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Monochromes | Yannick Jacquet & Otto Lindholm

Monochromes est un projet hybride à l’intersection de la musique, de la lumière et de la couleur, donnant forme à une collaboration entre l’artiste plasticien Yannick Jacquet et le compositeur-contrebassiste Otto Lindholm.

Au cœur de Monochromes se trouve une série de 12 compositions uniques pour contrebasse et looper, d’une durée fixe de 5 minutes. Chaque composition se focalise sur une note spécifique de la gamme musicale, à laquelle est librement associée une teinte lumineuse, pensée comme une couleur sonore. Il s’agit donc d’un alphabet chromatique – les 12 demi-tons de la musique occidentale – qui questionne notre rapport aux représentations.

Inspirés par des techniques d’EMDR (Eye Movement Desensitisation and Reprocessing, thérapie cognitive par mouvements oculaires), les artistes tissent un dialogue entre musique, couleur et lumière, explorant leurs influences sur notre état mental. Monochromes invite à ralentir et à accueillir les sensations que peuvent faire émerger ses stimulations circulaires colorées.

L’installation principale, formée d’une ellipse d’écrans, présente six monochromes sonores sur les douze. 

CRÉDITS :

Conception, réalisation : Yannick Jacquet, Otto Lindholm
Composition Visuelle : Yannick Jacquet
Composition sonore: Otto Lindholm

Co-produit par OHME

Présenté à :
Museum Night Fever at Halles St Géry, 21 Octobre 2023

The Colour Shifts at LaVallée, 03 février – 02 mars 2024

Monochromes a été produit grâce au soutien la Commission des arts numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Co-produit par Ohme dans le cadre du programme de résidences artistiques de Ohme, soutenu par Innoviris et la Fédération Wallonie-Bruxelles.

An eye is an eye is an eye is…

Dans le monde animal il existe une variété infinie d’yeux et de systèmes de vision, certains sont capable de distinguer des types de lumière invisibles pour l’oeil humain, alors que d’autres n’offrent la possibilité de voir qu’en noir et blanc; certains encore peuvent détecter une proie qui court à des kilomètres de distance quand d’autres peinent à distinguer précisément leur environnement proche ou ne sont sensibles qu’aux mouvements. Ainsi chaque espèce développe une interface visuelle avec la réalité parfaitement adaptée à sa survie.
Mais comment les machines nous regardent-elles, à l’heure où la multiplication des caméras dans une variétésans cesse croissante de dispositifs est associée au développement rapide de la vision par ordinateur, appeléecouramment “computer vision” ?

La computer vision désigne une technique d’intelligence artificielle permettant d’analyser des images captées par un équipement tel qu’une caméra. Pour beaucoup, la vision par ordinateur est l’équivalent, en termes d’IA, des yeux humains et de la capacité de notre cerveau à traiter et analyser les images perçues.

Apprendre à voir à une machine est lié le voir au savoir, les réseaux de neurones générés par les algorithmes de computer vision apprennent à lier ensemble le langage et le monde, et créent au fur et à mesure de leur apprentissage des motifs identifiables, des zones d’intérêts dans les images, et toute une série de critères et de caractéristiques leur permettant de comprendre le monde défilant sous leurs optiques.
L’installation An eye is an eye is an eye is an eye détourne les images générées par ces machines « observantes » pour en faire le support d’une narration visuelle et poétique, écrite en temps réel et questionnant nos capacités à faire du sens à partir du visible, notre perception de la réalité et notre relation à l’imaginaire.

CRÉDITS :

Conception, réalisation : Damien Petitot
Vision par ordinateur : François Bronchard (Ohme)
Co-produit par Ohme

Présenté à :
FARI AI For the Common Good Institute | 4 – 12  juillet 2023 | Bruxelles
FARI Brussels Conference: Local & Sustainable AI, Data, and Robotics | 11 – 12  septembre 2023 | Bozar, Bruxelles

An eye is an eye is an eye is an eye a été produit grâce au soutien la Commission des arts numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Co-produit par Ohme dans le cadre du programme de résidences artistiques de Ohme, soutenu par Innoviris et la Fédération Wallonie-Bruxelles, et présenté par Ohme avec le soutien de l’Institut FARI Ai For the Common Good.

Artists in residency 2022-2023

Artistes en résidence 2022-2023

En 2022 / 2023, nous lançons notre programme annuel de soutien à la recherche, la résidence, la coproduction et la médiation de projets artistiques liant art, science et technologie. 

Ce programme nous permet de soutenir la création contemporaine en Fédération Wallonie-Bruxelles et de participer à la transmission des connaissances scientifiques et technologiques en Région bruxelloise.

Chaque artiste bénéficie d’un accompagnement personnalisé, allant de la rencontre et de l’échange avec des scientifiques, de l’accès aux espaces et au laboratoire Ohme pour travailler lors de courtes résidences, de la participation financière à des projets de recherche, de la recherche et du développement technique par Ohme Lab et de la création d’une médiation artistique et scientifique adaptée.

Bien qu’il n’y ait aucune obligation de produire une œuvre finale, nous invitons les artistes à participer à une présentation publique de leur projet, en mettant l’accent sur leur recherche – qu’elle soit en cours ou terminée – et à sensibiliser les gens à des sujets et technologies scientifiques. Ces événements auront lieu entre le printemps et l’automne 2023.

Pour cette première édition, nous avons sélectionné 6 artistes avec qui travailler, en mettant nos compétences au service de leur création, de manière intermittente, pour une durée de 1 an. Les artistes avec lesquels nous avons le plaisir de travailler sont Damien Petitot, Studio Adrien Lucca, Laura Colmenares Guerra, Frederik Vanhoutte, Yannick Jacquet et Otto Lindholm

PROJECT PARTNERS

Ce programme est organisé grâce au soutien de

la Commission des Arts Numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles et d’ Innoviris