Résidence Methods | Artiste sélectionnée

Dans le cadre du programme de résidence Methods, le jury a sélectionné la propositions de Héloïse Colrat.

La résidence d’artiste Methods est un projet mené par Ohme en partenariat avec le department 4MAT de l’École Polytechnique de Bruxelles et le Centre de Recherches en Archéologie et Patrimoine CReA-Patrimoine de l’Université libre de Bruxelles.

Héloïse Colrat (1992, Lyon) est une artiste française basée à Bruxelles.

Elle est également la souffleuse de verre scientifique en charge au département de chimie à l’Université de Liège .

En 2023, elle obtient un CAP de souffleur de verre scientifique au lycée Dorian à Paris et en 2017 un master à la Haute École des Arts du Rhin à Strasbourg dans le cadre de l’atelier verre.

Le projet d’Héloïse se penche sur les techniques, les matériaux et les contextes culturels de la verrerie médiévale. La collaboration avec Alicia Van Ham-Meert permettra de plonger dans le monde complexe du verre médiéval, en se concentrant plus particulièrement sur le domaine intrigant des verres trompeurs, qui occupaient une place importante dans les réunions sociales des classes aisées au cours des 16e et 17e siècles.

Le projet d’Héloïse va au-delà de la simple curiosité ; elle cherche à s’immerger dans les nuances historiques et techniques de ces verres, cherchant à comprendre non seulement leurs formes, mais aussi les contextes sociétaux dans lesquels ils ont prospéré. Au cœur de son enquête se trouve le désir de recréer l’un des plus anciens verres à astuce : la corne à boire. Issue de cornes d’animaux, la version en verre de ce récipient emblématique cache une myriade de subterfuges fascinants, invitant Héloïse à percer ses secrets par l’expérimentation.

Elle expérimentera des mélanges vitrifiables en utilisant des matériaux naturels, faisant ainsi écho à des pratiques et techniques historiques. En associant ses efforts artistiques à une enquête scientifique, à une recherche historique et à une exploration esthétique, elle cherche à découvrir non seulement les subtilités techniques, mais aussi la signification culturelle de ces pratiques anciennes.

L’approche méthodologique d’Héloïse est multiple et englobe des techniques telles que le soufflage avec un chalumeau – une pratique ancienne qui précède la sarbacane, répandue au Moyen-Âge. Cette technique offre une occasion unique de travailler avec des mélanges de matières premières, en utilisant des plantes ramassées et calcinées pour créer des décorations émaillées complexes qui rappellent la production de verre du 13e siècle au Moyen-Orient.

Partnaires du projet

Ce programme de résidence est organisé grâce au soutien d’Innoviris et de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Résidence Methods | Appel à candidatures

Cet appel est maintenant clôturé.
L’artiste sélectionné·e sera annoncé·e le 25 avril 2024.

Chaque année, Ohme soutient et offre son expertise à cinq artistes dans le cadre de résidences artistiques et techniques. A travers cette initiative, et en fonction des besoins spécifiques de chaque artiste, Ohme soutient activement la création, la production et la diffusion de projets artistiques innovants, apporte un solide soutien technique et scientifique en matière de recherche et de développement, travaille en réseau avec des expert·e·s et chercheur·euse·s, et favorise les échanges entre l’art, la science et la technologie.

Ohme lance un appel destiné aux artistes/artisan·ne·s sur la fabrication du verre à l’époque médiévale, en collaboration avec les services 4MAT et CReA-Patrimoine de l’ULB ainsi que ENSAV La Cambre. Ce projet s’ancre dans la recherche en archéologie et en science des matériaux d’Alicia Van Ham-Meert, et bénéficie du soutien de Clémentine Vaultier, assistante artistique au département céramique de La Cambre.

Description de la résidence :

L’appel est destiné à un·e artiste ou artisan·ne verrier·ère désireux·se de mieux comprendre la chimie et la physique du verre, son histoire et de réaliser des expérimentations de fabrication de verre à partir de ressources locales (quartz, cendres de bois, oxydes métalliques). Cette résidence sera composée de plusieurs étapes.

Phase 1 : étude de terrain, collecte et calcination – 5 jours

Une phase de collecte de matériaux aura lieu dans les environs de l’abbaye de Stavelot, à laquelle participera l’artiste, dans le but de prélever, labelliser puis stocker ces matériaux. Une phase de calcination aura également lieu sur place afin de récolter des cendres, notamment de fougères, à plusieurs endroits. Cette collecte aura lieu sur plusieurs jours consécutifs.

Certains étudiants de l’atelier de céramique de La Cambre se joindront également à cette collecte, avec l’objectif de fabriquer des émaux de cendres par la suite. Plusieurs membres de Ohme, ainsi que des artistes et des membres du public intéressés par cette activité, participeront également. Les journées de collecte et de calcination se termineront par des échanges artistiques et scientifiques autour du feu, en lien avec le projet de recherche artistique de Clémentine Vaultier.

Phase 2 : étude en laboratoire – 5 jours

Alicia Van Ham-Meert et l’artiste analyseront ensemble les matériaux récoltés avec des méthodes d’analyse moderne (fluorescence, diffraction rayons x), en échangeant sur leurs connaissances et pratiques, et produiront des échantillons de verre à partir de plusieurs recettes. Des oxydes métalliques récoltés permettront également d’envisager plusieurs stratégies de coloration du verre. L’artiste sélectionné aura l’occasion d’acquérir une meilleure compréhension scientifique du verre, de pratiquer l’analyse chimique des matériaux récoltés et de pouvoir anticiper son travail en atelier.

Phase 3 : travail du verre en atelier et recherche plastique – 20 jours

L’artiste expérimentera dans son propre atelier avec de plus grandes quantités de matériaux récoltés et devra notamment souffler au manchon les recettes de verre et réaliser du verre plat. Cette démarche permettra d’appréhender les défis pratiques auxquels les artisans de l’époque auraient pu faire face et évaluer l’efficacité de la mise en oeuvre de différentes recettes de verre.

Une fois ces nouvelles compositions de verre maîtrisées, l’artiste pourra développer une recherche plastique propre à partir de ces recettes de verres médiévaux. L’artiste pourra alors s’équiper des techniques de fabrication de son choix, et jouer sur les différentes compositions de verres, fabriquées avec les ressources collectées. L’artiste pourra explorer comment les variations de matière, voire leurs variations saisonnières, influencent l’esthétique et la forme.

Phase 4 : présentation de la recherche – 3 jours en festival et une exposition

Les expérimentations de cette recherche seront montrées à Bruxelles, les 11, 12 et 13 octobre 2024 lors du festival Curieucity, un festival de sensibilisation aux sciences et aux arts, organisé par l’ULB et la VUB en partenariat avec Ohme. Cette présentation devrait idéalement se produire autour d’un four à bois dans l’espace public et sera également accompagnée de présentations scientifiques et artistiques de Alicia Van Ham-Meert et Clémentine Vaultier. Le projet de recherche sera également présenté lors de l’exposition annuelle de showcase Ohme de février 2025.

Ce que nous recherchons 

Nous recherchons un·e artiste ou artisan·ne verrier·ère doté·e d’une solide expérience pratique dans la mise en forme du verre, et idéalement dans le soufflage en manchon. Bien que la compétence en soufflage ne soit pas strictement requise, elle constituera un atout considérable.

L’ artiste ou artisan·ne sera aussi intéressé.e par les propriétés physico-chimiques du verre et par l’utilisation de ressources locales pour en produire.
L’ artiste ou artisan·ne aura un intérêt pour les méthodes ancestrales de production de verre et idéalement une expérience de travail avec des fours à bois pouvant reproduire partiellement des conditions de fabrication anciennes.
L’ artiste ou artisan·ne doit être autonome pour la production et la mise en forme de verre en atelier (four, outils,…)
L’ artiste ou artisan·ne aura une bonne maîtrise du français et/ou del’anglais.
L’ artiste ou artisan·ne ne doit pas nécessairement être basé en Belgique, mais comme les coûts de transports réguliers ne sont pas prévus dans ce projet, les résidents belges seront favorisés.

Ce que nous offrons 

• Un budget total de 6 000 € HTVA à répartir entre la rémunération de l’artiste et les coûts de production (énergie), en fonction du projet proposé.
• L’accès à des connaissances de sciences des matériaux et d’archéologie de pointe
• Une expérience de fabrication de verre à partir de ressources locales
• La possibilité de travailler ses compositions de verre en profondeur et d’analyser systématiquement ses matériaux
• Envisager différentes stratégies de coloration du verre à partir de matériaux naturels (oxydes métalliques).
• L’opportunité d’exposer sa recherche dans un festival art et sciences à Bruxelles et lors d’une exposition collective de Ohme.

Calendrier de la résidence

• Date limite de candidature : 14/04/2024, 23h59
• Annonce de l’artiste ou artisan·ne sélectionné·e: 25/04/2024 
• Phase de récolte et de labo: 10 jours à planifier entre mai et juin 2024
• Jours de recherche en atelier: 20 jours à planifier entre juin et septembre 2024
• Événement de restitution de la recherche : 11, 12 et 13 Octobre 2024
• Présentation du projet dans le cadre du showcase annuel de Ohme: février 2025

Comment candidater ?

Si vous êtes un·e artiste ou artisan·ne intéressé·e par cette résidence artistique, envoyez votre candidature avant le 14/04/2024, 23h59, en incluant les éléments listés ci-dessous dans un seul PDF à envoyer à l’adresse suivante : opencall@ohme.be

• Un C.V. à jour
• Votre portfolio
• Un texte d’une page maximum, en français ou en anglais, expliquant votre intérêt pour la résidence et éventuellement des intentions artistiques pour celle-ci
• Une note d’intention, de deux pages maximum, en anglais, relative au projet de recherche artistique que vous souhaitez développer ou affiner, incluant une description du projet.
• Le formulaire de contact complété à télécharger ici.

Nous nous réjouissons de travailler avec vous. Si vous avez des questions ou si vous souhaitez obtenir de plus amples informations, écrivez-nous à opencall@ohme.be.

Partenaires

Alicia Van Ham-Meert, ingénieure de formation, a poursuivi une carrière en archéologie scientifique. Titulaire d’un Master en Sciences archéologiques de l’Université d’Oxford, elle s’est spécialisée dans le développement de méthodes non destructives pour étudier le verre et les métaux anciens pendant son doctorat à la KU Leuven. Experte en analyse isotopique, elle a également travaillé sur le bois médiéval pour la production de verre à partir de cendres de bois dans le projet TIMBER à l’Université de Copenhague. Elle est également reconnue pour son approche interdisciplinaire et collaborative en archéologie.

Poursuivant aujourd’hui ses recherches, Alicia Van Ham-Meert se concentre sur l’étude historique et archéologique de la production de verre dans l’abbaye de Stavelot, établi au milieu du 7ème siècle. En étudiant le cas de Stavelot, il s’agit également de s’intéresser à l’histoire du verre à l’échelle locale et internationale, et ce à travers l’analyse d’échantillons de verre retrouvés lors des fouilles. Cette recherche utilise des méthodes analytiques avancées pour enquêter sur ces questions, et s’appuie sur une approche intégrant l’étude de l’histoire, l’archéologie et les sciences des matériaux.

Dans cette étude, une attention particulière est portée à la collecte des matériaux bruts dans le but de recréer fidèlement des recettes de verre médiéval. Alicia s’engage dans un travail de terrain minutieux pour collecter le quartz/le sable et de la matière végétale, essentiels à la fabrication du verre, en adoptant des méthodes que l’on suppose avoir été utilisées au Moyen Âge. Alicia utilise ensuite ces matériaux pour reproduire des recettes historiques de verre médiéval, en s’appuyant sur des textes anciens, afin de mieux comprendre les procédés de l’époque et leurs impacts environnementaux.

 

Clémentine Vaultier, artiste française établie à Bruxelles, a une formation de céramiste mais se passionne davantage pour l’univers du feu que pour les objets qu’il permet de créer. Elle explore comment nous produisons, utilisons et partageons la chaleur, unissant ainsi céramique, performance et pédagogie autour de cet élément. En créant, collectant et réarrangeant du matériel technique, historique et d’archives, et en dialoguant avec d’autres, elle tisse des récits autour de la chaleur, considérée comme un besoin humain essentiel et un phénomène en soi. Elle est assistante artistique au département céramique de La Cambre et coordonne le module transdisciplinaire « cuire ensemble ici », position avec laquelle elle ouvre les étapes de collecte à la communauté céramiste de La Cambre.

Le 4MAT est un département de l’École d’ingénieurs de Bruxelles de l’Université libre de Bruxelles. Ses activités de recherche portent sur les matériaux inorganiques. Elles couvrent l’ensemble du cycle de vie des matériaux depuis leur synthèse et leur traitement jusqu’à la gestion optimale de leur fin de vie en passant par l’optimisation de leurs (micro)structures pour une application donnée. Cette approche est principalement motivée par la raréfaction des ressources qui fait du développement durable une priorité.

Les sujets de recherche sont à la fois d’intérêt fondamental et industriel. Cela implique une grande variété de schémas de financement de la recherche, allant des projets européens et nationaux au financement direct par des partenaires industriels.

Le Centre de Recherches en Archéologie et Patrimoine CReA-Patrimoine fédère l’ensemble des programmes de recherche de l’Université libre de Bruxelles dans les domaines de l’archéologie et du patrimoine, tant en Belgique qu’à l’étranger.

Il assure la formation pratique des étudiants à l’archéologie de terrain et constitue l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics en charge du patrimoine.

Partnaires du projet

Ce programme de résidence est organisé grâce au soutien d’Innoviris et de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Residency call BrIAS

Sustainable Robotics – Résidence artistique

Chaque année, Ohme soutient et offre son expertise aux artistes sélectionnés dans le cadre de cinq résidences artistiques et techniques. A travers cette initiative, et en fonction des besoins spécifiques de chaque artiste, Ohme soutient activement la création, la production et la diffusion de projets artistiques innovants, apporte un solide soutien technique et scientifique en matière de recherche et de développement, travaille en réseau avec des expert·e·s et chercheur·euse·s, et favorise les échanges entre l’art, la science et la technologie.

Ohme a lancé un appel destiné aux artistes sur le thème de la robotique durable en partenariat avec Brussels Institute for Advanced Studies – BrIAS, et FARI – Institute of Artificial Intelligence for the Common Good, cofondés et dirigés par l’Université libre de Bruxelles (ULB) et la Vrije Universiteit Brussels (VUB).

Les artistes sélectionnés sont A Two Dogs Company – Kris Verdonck, et Dewi Brunet. 

Partenaires

FARI est une initiative indépendante et sans but lucratif qui étudie, développe et encourage l’adoption et la gouvernance des technologies de l’intelligence artificielle, des données et de la robotique d’une manière inclusive, éthique et durable. Inauguré cette année, cet institut réunit des chercheur·euse·s et des expert·e·s de renommée mondiale dans ces domaines afin de relever des défis au niveau local.

L’Institut bruxellois d’études avancées (BrIAS), nouvellement créé, vise à étendre la mission des autres instituts d’études avancées en tant qu’incubateur d’idées et de recherche en se concentrant sur des thèmes actuels et urgents ayant un grand impact sur la société. Situé au cœur de Bruxelles, il vise à attirer les meilleurs scientifiques, artistes ou designer·euse·s, issu·e·s de divers domaines ou pays, sans restriction philosophique ou politique, et à leur offrir l’opportunité de travailler dans une atmosphère de totale liberté, de collaboration, d’émulation mutuelle et de fertilisation croisée. Dans ce contexte, BrIAS vise à faciliter les collaborations avec les pays confrontés à des défis cruciaux en matière de durabilité.

Pour son édition 2024, BrIAS a choisi le thème de la robotique durable dans le but d’explorer comment les robots et les dispositifs automatisés peuvent contribuer à la durabilité dans un monde où ils sont de plus en plus présents.
Des spécialistes internationaux·ales de la robotique et des expert·e·s de divers domaines sont invité·e·s à Bruxelles à plusieurs reprises entre janvier et mai 2024 pour discuter de la manière dont la robotique peut contribuer à relever les défis mondiaux identifiés par les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, tels que la pauvreté, l’inégalité et le changement climatique. Une attention particulière sera accordée aux questions relatives à la santé, à l’alimentation et à l’agriculture, au maintien de la paix, à la production durable et à la gestion des déchets électroniques, ainsi qu’à celles relatives à l’inclusion sociale, notamment par le biais des robots sociaux.

En savoir plus sur le thème

🔗 BrIAS programme
🔗 Sustainable Robotics
🔗 United Nations’ Sustainable Development Goals

Laboratories de recherche impliqués dans le projet

🔗 SMIT VUB (Studies in Media, Innovation and Technology)
🔗 SAAS ULB (Department of Control Engineering and System Analysis)
🔗 FARI ULB/VUB
🔗 R&MM VUB (Robotics & Multibody Mechanics Research Group)
🔗 BruBotics VUV (Brussels Human Robotics Research Center 

Membres du jury

 

Raoul Sommeillier est ingénieur, entrepreneur culturel, chercheur scientifique et manager d’artistes. Son cursus et sa carrière traduisent un besoin d’hybrider ses passions hétéroclites et un profond désir de briser les frontières entre disciplines. Il est titulaire d’un double master en ingénierie spécialisé en mécatronique, d’un master avancé en gestion technologique et industrielle, ainsi que d’un doctorat en didactique des sciences appliquées. Ses recherches portent sur les préconceptions scientifiques agissant comme des obstacles à l’apprentissage et sur les stratégies de dépassement de ces idées préconçues. Praticien-chercheur et lauréat de la bourse Wernaers (F.N.R.S.) de spécialisation en communication et vulgarisation scientifiques, il s’intéresse également aux méthodologies collaboratives, aux interactions transdisciplinaires, ainsi qu’à l’impact de l’intégration des arts et du design dans les processus de sensibilisation aux sciences, à la recherche et aux technologies. Raoul est l’un des cofondateurs de Ohme, où il est en charge du pôle Academia qui développe des projets académiques en lien avec des écoles d’art et des universités, ainsi que du pôle Lab qui utilise la R&D scientifique et technique comme moteur de création artistique. Il est en outre manager du producteur de musique électronique OTON et de leur label Alliance Club.

Camilla Colombo est une curatrice et productrice dont la pratique se concentre sur les arts et les sciences.

Elle a réalisé des expositions en collaboration avec le Musée d’Ixelles, à BOZAR, PILAR et iMal à Bruxelles, et elle a collaboré avec z33 (Hasselt) et l’Atelier LUMA à Arles.

Avec un parcours dans les arts performatifs et dans le plaidoyer pour les arts au niveau européen, Camilla a travaillé en Italie, au Royaume-Uni et en Belgique. Intéressée par l’hybridation et le croisement des disciplines, elle a servi dans des organisations artistiques de toutes tailles ainsi qu’avec des artistes indépendants, en se concentrant sur les productions multidisciplinaires et multimédias.  

Depuis 2016, elle est basée à Bruxelles où elle a commencé à fusionner ses expériences multicouches dans sa pratique curatoriale.

Elle est cofondatrice de Ohme, directrice artistique et curatrice. Elle a également initié Culture Solutions, un groupe d’innovation sociale indépendant à but non lucratif et ascendant qui contribue à l’excellence des politiques de relations culturelles internationales de l’UE.

En 2019, elle a cofondé SALOON Brussels, un réseau pour les femmes travaillant sur la scène artistique de la capitale belge.

Carl Mörch est codirecteur de FARI – AI for the Common Good Institute (ULB-VUB) et membre du AI Ethics & Law Board de l’initiative fédérale AI4Belgium. Il est également membre du groupe d’intérêt spécial sur l’éthique de CLAIRE et coprésident du bureau bruxellois de CLAIRE.

 

Carl vise à encourager les projets appliqués de haute qualité liés à l’IA, aux données et à la robotique qui pourraient servir la Région bruxelloise et ses habitants. Avec FARI, il veut soutenir les initiatives qui peuvent renforcer l’éducation autour de ces technologies, et pourraient aider à combler le fossé avec la société civile. Il était en 2020-2021 postdoctorant à l’Université de Montréal et à Mila – Institut québécois d’intelligence artificielle. Il a obtenu en 2020 une bourse postdoctorale de l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle et du numérique (OBVIA). Il est également chargé de cours et professeur auxiliaire à l’UQÀM (Montréal, Canada). Ses travaux de recherche personnels sont orientés vers l’application concrète de principes éthiques de haut niveau dans des domaines appliqués. Il s’intéresse au développement responsable des technologies dans la société, avec un accent particulier sur les soins de santé.

Avec un parcours en direction artistique, Juliette Bibasse a un goût pour les esthétiques simples et épurées. Depuis 2009, elle met ses compétences au service de la scène culturelle numérique, créant liens et opportunités entre les artistes, les festivals et acteurs du monde artistique.

Après dix ans comme productrice et agent, à accompagner un large spectre de projets et de nombreux artistes internationaux, elle est devenue curatrice indépendante et co-directrice du Studio Joanie Lemercier. En 2019 & 2020 elle est commissaire internationale invitée du festival STRP à Eindhoven. Depuis 2020 elle dirige pour la ville de Leuven en Belgique un parcours d’installations artistiques dans différents lieux historiques et patrimoniaux. En 2023-2024, elle est commissaire invitée de LLUM, le light festival de la ville de Barcelone. Basée en Belgique depuis 2013, elle est active au sein de la scène arts numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles et actuellement vice présidente de la commission arts numériques. En 2019, elle co-fonde SALOON Brussels, un réseau international de femmes du monde de l’art. Elle est membre du Réseau français des arts hybrides et cultures numériques HACNUM.

Frank Deconinck est directeur de BrIAS pour la Vrije Universiteit Brussel (VUB). Il est professeur ém. de physique médicale à la VUB. Il a été chercheur associé à l’Université de Californie à San Francisco (UCSF) et chercheur au Brookhaven National Laboratory. Son principal domaine de recherche était l’imagerie médicale et le traitement des images, avec un accent particulier sur la scintigraphie nucléaire et l’imagerie par résonance magnétique. 

Dans le domaine nucléaire, il est président honoraire du conseil d’administration du Centre belge de recherche nucléaire (SCK CEN) et de la Société nucléaire européenne. Il coordonne Rad4Med.be, réseau représentant l’expertise belge en matière de sciences et technologies nucléaires appliquées aux soins de santé. 

Dans le domaine socioculturel, il a organisé, avec Mme Deconinck-De Ries, l’exposition ‘Tactile Graphic Art’, accessible aux personnes aveugles et malvoyantes. Ce projet a été sélectionné en 1989 par l’UNESCO pour la décennie mondiale des Nations Unies pour le développement culturel.

Lynn Tytgat est professeur invité et coordinatrice de weKONEKT.brussels, une initiative dans laquelle la Vrije Universiteit Brussel (VUB) et l’Université libre de Bruxelles (ULB) contribuent activement au développement d’une communauté urbaine libre, connectée et résiliente. Dans ce contexte, Lynn collabore étroitement avec la scène artistique et le monde diplomatique pour renforcer les synergies entre l’éducation, la science et l’art. Elle est notamment à l’origine de Mindblowers et d’Homo Roboticus. Lynn Tytgat a étudié la littérature et le théâtre ainsi que le droit international et européen à la VUB. Elle a également suivi un cours de gestion avancé à la Solvay Brussels School. Lynn a construit sa carrière diplomatique et internationale à New York, Paris et Bruxelles, où elle a notamment travaillé pour l’UNESCO, l’Université des Nations Unies et la représentation permanente de la Belgique aux Nations Unies. Aujourd’hui, elle travaille pour l’Unité de stratégie et de politique de la VUB. Lynn est membre du Belgium’s 40 under 40 Fellow et siège à plusieurs conseils d’administration tels que l’Ancienne Belgique, Cinematek, MAD Brussels et Brusseleir.

Partenaires

Ce programme est organisé grâce au soutien de Innoviris et de la Fédération Wallonie-Bruxelles 

Colorillon | Adrien Lucca

Colorillon explore la relation entre le son, la lumière et le mouvement. Cette relation permet à l’instrument créé, un carillon formé de 8 tubes creux en aluminium, de changer d’apparence et de couleur par lui-même, en fonction du son qu’il produit.

Chaque tube du carillon a été calibré selon une formule de résonance. Il est ensuite frappé par des solénoïdes à percussion. Ce système produit toute une palette de sons. Un système de captation, d’acquisition et d’analyse sonores en temps réel, prend ensuite le relais et identifie les événements et fréquences des sons produits par le carillon.

En résulte des caractéristiques sonores telles que des modulations de volume, les contenus percussifs ou harmoniques, ou le battement fréquentiel, qui sont autant de données utilisées pour piloter des lampes hyperspectrales développées par Adrien Lucca. Ces dispositifs permettent, par de subtiles modifications du contenu spectral de la lumière, de faire changer de couleurs des objets sans changer la couleur perçue du faisceau lumineux.

Ces lampes sont donc pilotées par un nano-ordinateur qui paramétrise les caractéristiques sonores en signaux de commande du spectre lumineux, créant ainsi des transitions dynamiques dans le gamut de couleur, et donc un changement d’apparence de l’instrument. 

CRÉDITS :

Conception: Adrien Lucca, Ohme
Synthétiseur de lumière et peinture programmée : Adrien Lucca
Ingénierie et développement technique : François Bronchart, Raoul Sommeillier, Loïc Vanhecke (Ohme Lab)
Structure mécanique : Mathieu Zurstrassen
Coproduction : Ohme et Studio Adrien Lucca

Présenté à :
The Colour Shifts, LaVallée (Brussels) – 02.02 > 02.03.2024

Coproduit par Ohme dans le cadre du programme de résidences artistiques de Ohme, soutenu par Innoviris et la Commission Arts Numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Isocenter

Isocenter | Frederik Vanhoutte

Isocenter est un projet de recherche de l’artiste Frederik Vanhoutte basé sur son travail de physicien en radiothérapie à l’Hôpital Universitaire de Gand (BE).

Isocenter cherche à explorer le paradoxe apparent inhérent à la médecine moderne – une fusion de soins individualisés et compatissants avec la précision de pointe de la technologie, le tout visant à guérir et à préserver le caractère sacré de la vie.

S’inspirant de la chorégraphie réalisée par l’appareil de radiothérapie pendant les traitements, Frederik a changé de support pour utiliser une machine à dessiner à traceur avec de l’encre sur du papier. Le traitement est remplacé par l’expression, la machine d’administration des radiations est remplacée par un appareil de dessin mécanique. Les soins et l’art, deux activités très humaines, envisagées par des personnes, sont confiées à des machines.

Le projet tire son nom du contexte de la radiothérapie. L’isocentre est un point précisément défini dans le corps du patient, déterminé par des objectifs d’imagerie et de planification du traitement. Il sert de point de référence où plusieurs faisceaux de rayonnement se croisent avec une grande précision pendant l’administration de la radiothérapie. Cette intersection garantit que la dose maximale de rayonnement est concentrée précisément sur la cible visée, généralement une tumeur, tout en minimisant l’exposition aux rayonnements des tissus sains environnants. Les coordonnées précises de l’isocentre sont essentielles à la planification du traitement et à l’administration précise du rayonnement thérapeutique.

Le support et la matérialité de l’œuvre sont intentionnellement choisis pour aller au-delà d’une simple représentation technique du mouvement et de l’intensité. Bien que la précision et la clarté des stylos techniques aient leur place, le pinceau et l’encre ajoutent une plus grande qualité aux données autrement froides. Sensible à la fibre et à la déformation du papier, réagissant à chaque perturbation mineure, le processus d’expression incorpore maintenant l’interaction matérielle, la réalité et l’humanité.

Exposition ISOCENTER

Un point dans l’espace. Un focus, un centre autour duquel tout tourne : l’attention, le soin, le temps, la connaissance, la technologie.

Il existe des lieux, des salles scellées cachées au bout de longs couloirs, où ce point dans l’espace est appelé isocentre, l’endroit précis par lequel passe un faisceau de radiations dans une chorégraphie minutieuse de mouvements de machines. Au centre, le corps humain, dans sa complexité et sa fragilité, à soigner, à guérir, à respecter.

C’est à ces endroits, physiques et conceptuels, que cette exposition emprunte son titre.

ISOCENTER est composée de dessins au plotter de Frederik Vanhoutte, basés sur son travail de physicien en radiothérapie à l’hôpital universitaire de Gand, et développés dans le cadre du programme de soutien à la recherche artistique de Ohme, ainsi que de photographies de Philippe Braquenier, prises lors d’une série de visites au centre de radiothérapie de l’hôpital.

Les dessins au plotter sont basés sur des données provenant de traitements de radiothérapie de patient·e·s, réinterprétés et transposés sur du papier, choisi intentionnellement pour aller au-delà de la simple représentation technique du mouvement et de l’intensité. En appliquant l’encre avec de fines brosses, les mouvements précis de la machine créent de légers flous parmi des lignes autrement méticuleuses. Sensible à la fibre et à la trame du papier, réagissant à chaque petite perturbation, le processus d’expression incorpore des interactions matérielles inattendues.

À la frontière entre le documentaire et le conceptuel, les photographies ponctuent l’exposition en apportant des points de vue uniques sur l’espace physique dans lequel la radiothérapie est pratiquée. Le regard se pose sur une atmosphère suspendue, presque hors du temps, où les objets deviennent méconnaissables et où les machines de pointe sont en sommeil, rappelant la sophistication de la technologie fabriquée par l’Homme.

Les jeux de lumière font osciller les images entre le sculptural et l’architectural, le factuel et l’imaginaire, comme un guide dans un espace inaccessible.

Dans un dialogue entre art et science, représentation abstraite et photographie, cette exposition vise à offrir un regard sensible sur une pratique, celle de la radiothérapie oncologique, qui repousse les limites de la technologie au service de soins de santé personnalisés.

 

Horaires d’ouverture

Du 3 au 19 novembre 2023
Du mercredi au vendredi, de 14h à 19h
Samedi et dimanche, de 11h à 19h

Entrée libre

 

ÉVÉNEMENT PUBLIC – Jeudi 9.11.2023

– 18:00 Kult XL Ateliers – Rue Wiertz 23, 1050 Ixelles
Visite guidée de l’exposition
avec les artistes Frederik Vanhoutte et Philippe Braquenier, et la curatrice Camilla Colombo.

– 19:00 Espace Lumen – Chaussée de Boondael 36, 1050 Ixelles
Talks 
Frederik Vanhoutte, artiste et physicien en radiothérapie : « La matérialité, le lien avec le patient, les données et l’expression »
Prof. Dr. Yolande Lievens, directrice du département de radiothérapie-oncologie UZ Gent : « L’art en radiothérapie »

CREDITS :

Dessins Plotter : Frederik Vanhoutte
Recherche : Frederik Vanhoutte
Photographie: Philippe Braquenier

Production: OHME

Présenté à : Kult XL Ateliers, 3 – 19 November 2023

Vernissage: jeudi 2 novembre 2023, 18:00 – 21:00
Symposium : jeudi 9 Novembre 2023 19:00 – 22:00

Curation: Camilla Colombo
Production: Ohme
Art Handling: Jean Pierre Bertrand
Tirages: Laboriver & Jo & Z Lab
Encadrement: Bernard Wéber
Construction: Aiko Design 

Exhibition views: Silvia Cappellari

Isocenter a été produit grâce au soutien la Commune d’Ixelles.

Co-produit par Ohme dans le cadre du programme de résidences artistiques de Ohme, soutenu par Innoviris et la Commission Arts Numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Monochromes | Yannick Jacquet & Otto Lindholm

Monochromes est un projet hybride à l’intersection de la musique, de la lumière et de la couleur, donnant forme à une collaboration entre l’artiste plasticien Yannick Jacquet et le compositeur-contrebassiste Otto Lindholm.

Au cœur de Monochromes se trouve une série de 12 compositions uniques pour contrebasse et looper, d’une durée fixe de 5 minutes. Chaque composition se focalise sur une note spécifique de la gamme musicale, à laquelle est librement associée une teinte lumineuse, pensée comme une couleur sonore. Il s’agit donc d’un alphabet chromatique – les 12 demi-tons de la musique occidentale – qui questionne notre rapport aux représentations.

Inspirés par des techniques d’EMDR (Eye Movement Desensitisation and Reprocessing, thérapie cognitive par mouvements oculaires), les artistes tissent un dialogue entre musique, couleur et lumière, explorant leurs influences sur notre état mental. Monochromes invite à ralentir et à accueillir les sensations que peuvent faire émerger ses stimulations circulaires colorées.

L’installation principale, formée d’une ellipse d’écrans, présente six monochromes sonores sur les douze. 

CRÉDITS :

Conception, réalisation : Yannick Jacquet, Otto Lindholm
Composition Visuelle : Yannick Jacquet
Composition sonore: Otto Lindholm

Co-produit par OHME

Présenté à :
Museum Night Fever at Halles St Géry, 21 Octobre 2023

The Colour Shifts at LaVallée, 03 février – 02 mars 2024

Monochromes a été produit grâce au soutien la Commission des arts numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Co-produit par Ohme dans le cadre du programme de résidences artistiques de Ohme, soutenu par Innoviris et la Fédération Wallonie-Bruxelles.

An eye is an eye

An eye is an eye is an eye is…

Dans le monde animal il existe une variété infinie d’yeux et de systèmes de vision, certains sont capable de distinguer des types de lumière invisibles pour l’oeil humain, alors que d’autres n’offrent la possibilité de voir qu’en noir et blanc; certains encore peuvent détecter une proie qui court à des kilomètres de distance quand d’autres peinent à distinguer précisément leur environnement proche ou ne sont sensibles qu’aux mouvements. Ainsi chaque espèce développe une interface visuelle avec la réalité parfaitement adaptée à sa survie.
Mais comment les machines nous regardent-elles, à l’heure où la multiplication des caméras dans une variétésans cesse croissante de dispositifs est associée au développement rapide de la vision par ordinateur, appeléecouramment “computer vision” ?

La computer vision désigne une technique d’intelligence artificielle permettant d’analyser des images captées par un équipement tel qu’une caméra. Pour beaucoup, la vision par ordinateur est l’équivalent, en termes d’IA, des yeux humains et de la capacité de notre cerveau à traiter et analyser les images perçues.

Apprendre à voir à une machine est lié le voir au savoir, les réseaux de neurones générés par les algorithmes de computer vision apprennent à lier ensemble le langage et le monde, et créent au fur et à mesure de leur apprentissage des motifs identifiables, des zones d’intérêts dans les images, et toute une série de critères et de caractéristiques leur permettant de comprendre le monde défilant sous leurs optiques.
L’installation An eye is an eye is an eye is an eye détourne les images générées par ces machines « observantes » pour en faire le support d’une narration visuelle et poétique, écrite en temps réel et questionnant nos capacités à faire du sens à partir du visible, notre perception de la réalité et notre relation à l’imaginaire.

CRÉDITS :

Conception, réalisation : Damien Petitot
Vision par ordinateur : François Bronchard (Ohme)
Co-produit par Ohme

Présenté à :
FARI AI For the Common Good Institute | 4 – 12  juillet 2023 | Bruxelles
FARI Brussels Conference: Local & Sustainable AI, Data, and Robotics | 11 – 12  septembre 2023 | Bozar, Bruxelles

An eye is an eye is an eye is an eye a été produit grâce au soutien la Commission des arts numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Co-produit par Ohme dans le cadre du programme de résidences artistiques de Ohme, soutenu par Innoviris et la Fédération Wallonie-Bruxelles, et présenté par Ohme avec le soutien de l’Institut FARI Ai For the Common Good.

Artists in residency 2022-2023

Artistes en résidence 2022-2023

En 2022 / 2023, nous lançons notre programme annuel de soutien à la recherche, la résidence, la coproduction et la médiation de projets artistiques liant art, science et technologie. 

Ce programme nous permet de soutenir la création contemporaine en Fédération Wallonie-Bruxelles et de participer à la transmission des connaissances scientifiques et technologiques en Région bruxelloise.

Chaque artiste bénéficie d’un accompagnement personnalisé, allant de la rencontre et de l’échange avec des scientifiques, de l’accès aux espaces et au laboratoire Ohme pour travailler lors de courtes résidences, de la participation financière à des projets de recherche, de la recherche et du développement technique par Ohme Lab et de la création d’une médiation artistique et scientifique adaptée.

Bien qu’il n’y ait aucune obligation de produire une œuvre finale, nous invitons les artistes à participer à une présentation publique de leur projet, en mettant l’accent sur leur recherche – qu’elle soit en cours ou terminée – et à sensibiliser les gens à des sujets et technologies scientifiques. Ces événements auront lieu entre le printemps et l’automne 2023.

Pour cette première édition, nous avons sélectionné 6 artistes avec qui travailler, en mettant nos compétences au service de leur création, de manière intermittente, pour une durée de 1 an. Les artistes avec lesquels nous avons le plaisir de travailler sont Damien Petitot, Studio Adrien Lucca, Laura Colmenares Guerra, Frederik Vanhoutte, Yannick Jacquet et Otto Lindholm

PROJECT PARTNERS

Ce programme est organisé grâce au soutien de

la Commission des Arts Numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles et d’ Innoviris