The Garden of the Future | Kris Verdonck

Kris Verdonck
RESIDENCE ARTISTIQUE | SUSTAINABLE ROBOTICS
Le Jardin du Futur imagine un écosystème où des robots autonomes, alimentés par des sources d’énergie renouvelables comme le solaire et l’éolien, remplissent des fonctions écologiques en harmonie avec les cycles naturels. Libérés des batteries et des réseaux électriques, ces robots s’adaptent aux fluctuations énergétiques, remettant en question les modes de consommation conventionnels.

L’installation de Kris Verdonck propose une intégration poétique de la robotique dans les écosystèmes, ouvrant un dialogue sur les technologies durables et leur potentiel pour répondre aux défis environnementaux.

La recherche explore la faisabilité, la conception et le contrôle de moteurs low-tech fonctionnant uniquement grâce à la disponibilité irrégulière du soleil et du vent. Cette approche remet en cause le modèle dominant d’un approvisionnement énergétique stable et continu, en proposant des systèmes plus en phase avec les cycles écologiques.

Contributions d’Ohme Lab

Ohme Lab a collaboré avec Kris Verdonck sur plusieurs développements techniques clés, notamment la conception et la réalisation d’un pic-robot, inspiré de son homologue naturel et conçu pour remplir des fonctions écologiques. L’équipe a également exploré les moteurs low-tech alimentés par des sources d’énergie fluctuantes et des conceptions biomimétiques en adéquation avec les rythmes des écosystèmes.

Collaboration en cours

Bien que Le Jardin du Futur soit encore en développement, la résidence a posé des bases solides pour une exploration continue. La collaboration interdisciplinaire entre Ohme, Kris Verdonck et des institutions scientifiques illustre le potentiel d’innovation en robotique durable et intégration écologique. Ce projet en cours réinterroge l’utilisation de l’énergie, la restauration écologique et le rôle de l’art et de la science face aux enjeux environnementaux d’aujourd’hui.

 

Crée par

Les différentes formations qu’a suivies Kris Verdonck (°1974) – arts visuels, architecture et théâtre – se retrouvent dans son travail : on peut situer ses créations à la croisée des arts plastiques et du théâtre, de l’installation et de la performance, de la danse et de l’architecture.En intégrant robotique, systèmes énergétiques et perspectives écologiques, Kris repousse les frontières traditionnelles entre les disciplines et construit des récits en résonance avec les enjeux contemporains.
A Two Dogs Company (ATDC) est le noyau créatif des projets innovants de Kris Verdonck dans le domaine des arts de la scène et des arts transdisciplinaires depuis 2010.

Ohme a lancé le programme de résidence Sustainable Robotics (2023-24) en partenariat avec le Brussels Institute for Advanced Studies – BrIAS et FARI – Institute of Artificial Intelligence for the Common Good, tous deux cofondés et co-dirigés par l’Université libre de Bruxelles (ULB) et la Vrije Universiteit Brussel (VUB).

Cette recherche est coproduite par Ohme dans le cadre de son programme de résidences artistiques, avec le soutien d’Innoviris – Région de Bruxelles-Capitale et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

 

Colorillon | Adrien Lucca

Colorillon explore la relation entre le son, la lumière et le mouvement. Cette relation permet à un carillon formé de 8 tubes creux en aluminium de changer d’apparence et de couleur par lui-même, en fonction du son qu’il produit.

Chaque tube du carillon a été calibré selon une formule de résonance. Il est ensuite frappé par des solénoïdes à percussion. Ce système produit toute une palette de sons. Un système de captation, d’acquisition et d’analyse sonores en temps réel, prend ensuite le relais et identifie les événements et fréquences des sons produits par le carillon.

En résulte des caractéristiques sonores telles que des modulations de volume, les contenus percussifs ou harmoniques, ou le battement fréquentiel, qui sont autant de données utilisées pour piloter des lampes hyperspectrales développées par Adrien Lucca. Ces dispositifs permettent, par de subtiles modifications du contenu spectral de la lumière, de faire changer de couleurs des objets sans changer la couleur perçue du faisceau lumineux.

Ces lampes sont donc pilotées par un nano-ordinateur qui paramétrise les caractéristiques sonores en signaux de commande du spectre lumineux, créant ainsi des transitions dynamiques dans le gamut de couleur, et donc un changement d’apparence de l’instrument. 

CRÉDITS :

Conception: Adrien Lucca, Ohme
Synthétiseur de lumière et peinture programmée : Adrien Lucca
Ingénierie et développement technique : François Bronchart, Raoul Sommeillier, Loïc Vanhecke (Ohme Lab)
Structure mécanique : Mathieu Zurstrassen
Coproduction : Ohme et Studio Adrien Lucca

Présenté à :
The Colour Shifts, LaVallée (Brussels) – 02.02 > 02.03.2024

Coproduit par Ohme dans le cadre du programme de résidences artistiques de Ohme, soutenu par Innoviris et la Commission Arts Numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Isocenter

Isocenter | Frederik Vanhoutte

Isocenter est un projet de recherche de l’artiste Frederik Vanhoutte basé sur son travail de physicien en radiothérapie à l’Hôpital Universitaire de Gand (BE).

Isocenter cherche à explorer le paradoxe apparent inhérent à la médecine moderne – une fusion de soins individualisés et compatissants avec la précision de pointe de la technologie, le tout visant à guérir et à préserver le caractère sacré de la vie.

S’inspirant de la chorégraphie réalisée par l’appareil de radiothérapie pendant les traitements, Frederik a changé de support pour utiliser une machine à dessiner à traceur avec de l’encre sur du papier. Le traitement est remplacé par l’expression, la machine d’administration des radiations est remplacée par un appareil de dessin mécanique. Les soins et l’art, deux activités très humaines, envisagées par des personnes, sont confiées à des machines.

Le projet tire son nom du contexte de la radiothérapie. L’isocentre est un point précisément défini dans le corps du patient, déterminé par des objectifs d’imagerie et de planification du traitement. Il sert de point de référence où plusieurs faisceaux de rayonnement se croisent avec une grande précision pendant l’administration de la radiothérapie. Cette intersection garantit que la dose maximale de rayonnement est concentrée précisément sur la cible visée, généralement une tumeur, tout en minimisant l’exposition aux rayonnements des tissus sains environnants. Les coordonnées précises de l’isocentre sont essentielles à la planification du traitement et à l’administration précise du rayonnement thérapeutique.

Le support et la matérialité de l’œuvre sont intentionnellement choisis pour aller au-delà d’une simple représentation technique du mouvement et de l’intensité. Bien que la précision et la clarté des stylos techniques aient leur place, le pinceau et l’encre ajoutent une plus grande qualité aux données autrement froides. Sensible à la fibre et à la déformation du papier, réagissant à chaque perturbation mineure, le processus d’expression incorpore maintenant l’interaction matérielle, la réalité et l’humanité.

Exposition ISOCENTER

Un point dans l’espace. Un focus, un centre autour duquel tout tourne : l’attention, le soin, le temps, la connaissance, la technologie.

Il existe des lieux, des salles scellées cachées au bout de longs couloirs, où ce point dans l’espace est appelé isocentre, l’endroit précis par lequel passe un faisceau de radiations dans une chorégraphie minutieuse de mouvements de machines. Au centre, le corps humain, dans sa complexité et sa fragilité, à soigner, à guérir, à respecter.

C’est à ces endroits, physiques et conceptuels, que cette exposition emprunte son titre.

ISOCENTER est composée de dessins au plotter de Frederik Vanhoutte, basés sur son travail de physicien en radiothérapie à l’hôpital universitaire de Gand, et développés dans le cadre du programme de soutien à la recherche artistique de Ohme, ainsi que de photographies de Philippe Braquenier, prises lors d’une série de visites au centre de radiothérapie de l’hôpital.

Les dessins au plotter sont basés sur des données provenant de traitements de radiothérapie de patient·e·s, réinterprétés et transposés sur du papier, choisi intentionnellement pour aller au-delà de la simple représentation technique du mouvement et de l’intensité. En appliquant l’encre avec de fines brosses, les mouvements précis de la machine créent de légers flous parmi des lignes autrement méticuleuses. Sensible à la fibre et à la trame du papier, réagissant à chaque petite perturbation, le processus d’expression incorpore des interactions matérielles inattendues.

À la frontière entre le documentaire et le conceptuel, les photographies ponctuent l’exposition en apportant des points de vue uniques sur l’espace physique dans lequel la radiothérapie est pratiquée. Le regard se pose sur une atmosphère suspendue, presque hors du temps, où les objets deviennent méconnaissables et où les machines de pointe sont en sommeil, rappelant la sophistication de la technologie fabriquée par l’Homme.

Les jeux de lumière font osciller les images entre le sculptural et l’architectural, le factuel et l’imaginaire, comme un guide dans un espace inaccessible.

Dans un dialogue entre art et science, représentation abstraite et photographie, cette exposition vise à offrir un regard sensible sur une pratique, celle de la radiothérapie oncologique, qui repousse les limites de la technologie au service de soins de santé personnalisés.

 

Horaires d’ouverture

Du 3 au 19 novembre 2023
Du mercredi au vendredi, de 14h à 19h
Samedi et dimanche, de 11h à 19h

Entrée libre

 

ÉVÉNEMENT PUBLIC – Jeudi 9.11.2023

– 18:00 Kult XL Ateliers – Rue Wiertz 23, 1050 Ixelles
Visite guidée de l’exposition
avec les artistes Frederik Vanhoutte et Philippe Braquenier, et la curatrice Camilla Colombo.

– 19:00 Espace Lumen – Chaussée de Boondael 36, 1050 Ixelles
Talks 
Frederik Vanhoutte, artiste et physicien en radiothérapie : « La matérialité, le lien avec le patient, les données et l’expression »
Prof. Dr. Yolande Lievens, directrice du département de radiothérapie-oncologie UZ Gent : « L’art en radiothérapie »

CREDITS :

Dessins Plotter : Frederik Vanhoutte
Recherche : Frederik Vanhoutte
Photographie: Philippe Braquenier

Production: OHME

Présenté à : Kult XL Ateliers, 3 – 19 November 2023

Vernissage: jeudi 2 novembre 2023, 18:00 – 21:00
Symposium : jeudi 9 Novembre 2023 19:00 – 22:00

Curation: Camilla Colombo
Production: Ohme
Art Handling: Jean Pierre Bertrand
Tirages: Laboriver & Jo & Z Lab
Encadrement: Bernard Wéber
Construction: Aiko Design 

Exhibition views: Silvia Cappellari

Isocenter a été produit grâce au soutien la Commune d’Ixelles.

Co-produit par Ohme dans le cadre du programme de résidences artistiques de Ohme, soutenu par Innoviris et la Commission Arts Numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Monochromes | Yannick Jacquet & Otto Lindholm

Monochromes est un projet hybride à l’intersection de la musique, de la lumière et de la couleur, donnant forme à un alphabet chromatique. 

L’installation est une collaboration entre l’artiste plasticien Yannick Jacquet et le compositeur-contrebassiste Otto Lindholm.

Au cœur de Monochromes se trouve une série de 12 compositions uniques pour contrebasse et looper, d’une durée fixe de 5 minutes. Chaque composition se focalise sur une note spécifique de la gamme musicale, à laquelle est librement associée une teinte lumineuse, pensée comme une couleur sonore. Il s’agit donc d’un alphabet chromatique – les 12 demi-tons de la musique occidentale – qui questionne notre rapport aux représentations.

Inspirées par les techniques de l’EMDR et d’hypnose, les deux artistes ouvrent un espace de contemplation et d’introspection, où ils aspirent à établir une connexion profonde avec les sensations et les émotions loin des normes temporelles actuelles de l’attention immédiate.

CRÉDITS :

Conception, réalisation : Yannick Jacquet, Otto Lindholm
Composition Visuelle : Yannick Jacquet
Composition sonore: Otto Lindholm

Co-produit par OHME

Présenté à :
Museum Night Fever at Halles St Géry, 21 Octobre 2023

The Colour Shifts at LaVallée, 03 février – 02 mars 2024

Monochromes a été produit grâce au soutien la Commission des arts numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Co-produit par Ohme dans le cadre du programme de résidences artistiques de Ohme, soutenu par Innoviris et la Fédération Wallonie-Bruxelles.

An eye is an eye is an eye is…

Cette installation audiovisuelle explore les multiples façons de voir — animales, humaines et machinique — en établissant des parallèles entre les systèmes visuels naturels et le regard naissant de l’intelligence artificielle.

Dans le monde animal il existe une variété infinie d’yeux et de systèmes de vision, certains sont capable de distinguer des types de lumière invisibles pour l’oeil humain, alors que d’autres n’offrent la possibilité de voir qu’en noir et blanc; certains encore peuvent détecter une proie qui court à des kilomètres de distance quand d’autres peinent à distinguer précisément leur environnement proche ou ne sont sensibles qu’aux mouvements. Ainsi chaque espèce développe une interface visuelle avec la réalité parfaitement adaptée à sa survie.
Mais comment les machines nous regardent-elles, à l’heure où la multiplication des caméras dans une variétésans cesse croissante de dispositifs est associée au développement rapide de la vision par ordinateur, appeléecouramment “computer vision” ?

La computer vision désigne une technique d’intelligence artificielle permettant d’analyser des images captées par un équipement tel qu’une caméra. Pour beaucoup, la vision par ordinateur est l’équivalent, en termes d’IA, des yeux humains et de la capacité de notre cerveau à traiter et analyser les images perçues.

Apprendre à voir à une machine est lié le voir au savoir, les réseaux de neurones générés par les algorithmes de computer vision apprennent à lier ensemble le langage et le monde, et créent au fur et à mesure de leur apprentissage des motifs identifiables, des zones d’intérêts dans les images, et toute une série de critères et de caractéristiques leur permettant de comprendre le monde défilant sous leurs optiques.
L’installation An eye is an eye is an eye is an eye détourne les images générées par ces machines « observantes » pour en faire le support d’une narration visuelle et poétique, écrite en temps réel et questionnant nos capacités à faire du sens à partir du visible, notre perception de la réalité et notre relation à l’imaginaire.

CRÉDITS :

Conception, réalisation : Damien Petitot
Vision par ordinateur : François Bronchard (Ohme)
Co-produit par Ohme

An eye is an eye is an eye is an eye a été produit grâce au soutien la Commission des arts numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Co-produit par Ohme dans le cadre du programme de résidences artistiques de Ohme, soutenu par Innoviris et la Fédération Wallonie-Bruxelles, et présenté par Ohme avec le soutien de l’Institut FARI Ai For the Common Good.

R€¥€R$€ | Laura Colmenares Guerra

REVERSE est une pièce de réalité virtuelle de 30′ qui approfondit la situation complexe de l’Amazonie. Plus de la moitié de la région amazonienne, soit 66 %, est soumise à une pression permanente due aux pratiques extractives humaines telles que l’exploitation du pétrole et des minerais, le développement des infrastructures routières, l’élevage, l’activité agricole et les centrales hydroélectriques. La déforestation, les incendies et la perte des stocks de carbone sont la preuve des transformations à grande échelle qui ont lieu en Amazonie.

Les peuples autochtones ancestraux et le biome de la forêt tropicale sont menacés par la déforestation rapide et l’exploitation des ressources naturelles. Les pratiques extractivistes en vigueur dans la région ont causé des dommages irréparables à ces écosystèmes vitaux, menaçant la survie d’innombrables espèces de plantes et d’animaux. La perte de ces ressources précieuses a un impact sur les communautés locales qui en dépendent pour leur subsistance et a des conséquences mondiales considérables. Il est impératif que nous agissions pour protéger et préserver la forêt tropicale et ses habitants avant qu’il ne soit trop tard.

REVERSE souligne les tensions présentes sur le territoire, où les aspects humains, culturels et environnementaux côtoient le pouvoir, l’économie et les intérêts multinationaux dans un contexte de stress climatique où l’importance de préserver cet écosystème unique est vitale pour la survie de la vie actuelle sur Terre.

CREDITS:

Conception, réalisation, production, Laura Colmenares Guerra
Développeur Unreal, François Zajéga
Environnement et éclairage Unreal, Samson Michel
Animation et compositing, Laura Colmenares Guerra
Superviseur CG & VFX, Laura Colmenares Guerra
Conception sonore et composition musicale, Loup Mormont
Enregistrements sonores sur le terrain en Amazonie, Jana Irmert
Enregistrements en studio, Antonin Simon
Voix anglaise, Emma Dingwall
Voix française, Sarah Hebborn
Éditeur de texte, Camilla Colombo
Voix néerlandaise, Nina Mallants
Voix portugaise, Fernanda Stefanski
VO espagnole, Laura Colmenares Guerra
Corrections de texte et traductions, Anne Vereecken / Elly Mc Donald / Joachim Devillé / Santiago Colmenares Guerra
REVERSE, coproduit par OHME

Présenté à :
Ríos Trilogy, KULT XL Ateliers | 12 mai – 13 juin 2023

La Trilogie Ríos a été réalisée grâce au soutien de Flanders State of the Art et de la Commission des arts numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles/Officiel

R€¥€R$€ est coproduit par Ohme dans le cadre du programme de résidences artistiques d’Ohme, soutenu par Innoviris et la Fédération Wallonie-Bruxelles et présenté par Ohme avec le soutien de la Commune d’Ixelles

κῦμα

κῦμα

Le terme grec ancien κῦμα (prononcé Kima) signifie onde, mouvement physique à la surface d’une couche liquide.

En physique, une onde décrit les perturbations dynamiques d’une quantité physique autour d’une position d’équilibre. En contrôlant la position verticale de chacune des vingt-cinq sphères, κῦμα produit une chorégraphie discrète en lévitation en 3D. Des ventilateurs activés de manière aléatoire interagissent avec les sphères, perturbant leurs mouvements en soufflant depuis le haut : les motifs de la chorégraphie sont brisés, devenant instables, voire chaotiques. Un mécanisme de rétroaction en boucle de contrôle contrecarre cette tendance au chaos ; son efficacité varie dans le temps, soulignant l’impact de son action.

Cette installation artistique permet d’introduire et d’expliquer les bases de la conception des systèmes de contrôle et de l’automatisation qui traitent de la modélisation, de l’analyse, de l’identification et du contrôle des systèmes dynamiques. Elle se concentre sur le contrôle d’un système pour répondre à des exigences précises telles que le temps d’exécution, la précision et la stabilité.

Grâce aux équations mathématiques définissant les lois physiques du système, la κῦμα se contrôle elle-même par le traitement en temps réel de multiples signaux provenant de capteurs et de moteurs. Les signaux analogiques du système physique sont utilisés comme données brutes pour générer des visuels numériques réinterprétant les mouvements, les perturbations et les déviations des sphères et des flux d’air.

À mi-chemin entre l’art cinétique, la technologie numérique et le codage créatif, κῦμα met en lumière deux sciences cachées qui imprègnent notre quotidien : l’automatisation et la théorie du contrôle. Traitant de la modélisation, de l’analyse et du contrôle des systèmes dynamiques, elles permettent de réduire l’intervention humaine dans les processus d’ingénierie et les machines, assurant des niveaux de précision et de stabilité hors de notre portée. Ces technologies complexes, dont le potentiel est considérable, révèlent-elles le désir de contrôler notre environnement ? Quel est le pouvoir entre leurs mains, eux qui peuvent faire émerger des modèles et des structures du chaos ?

CRÉDITS :

κῦμα est une création d’Ohme et de son équipe du Lab : François Bronchart, Florian Jehin, Teo Serra and Raoul Sommeillier. Visuels par Frederik Vanhoutte. 

Avec l’aide de : Laurent Catoire (SAAS – ULB) | Christophe Mertens (SAAS – MobiDaLab – ULB) | Geoffrey Vanbienne (BEAMS – ULB)

Et le soutien de l’École polytechnique de Bruxelles – ULB

Présenté à :

Exhibition Muables (Exporama) by Electroni[k] at Théâtre du Vieux St-Étienne (Rennes), 23/06/23-30/07/23
Exhibition Out Of Order, 2022 – Pilar
Exhibition Order of Operations, 2021 – Ohme x Bozar
I Love Science Festival, 2021 – Innoviris

Ιρις/Iris

Exploitant les caractéristiques physiques des cristaux thermocromatiques, Ιρις/Iris est une installation jouant sur le principe de la non-existence des couleurs en dehors de l’interaction de la matière et de la lumière.

La surface intérieure de l’installation est traversée par des flux d’air chaud et froid, qui chauffent et refroidissent les cristaux liquides. Ce changement de température intervient physiquement au niveau de la structure du matériau, modifiant l’arrangement des molécules, créant ainsi les changements de couleur. Les couleurs changeantes deviennent alors des traces de l’air lui-même, visualisant des flux de chaleur et de froid invisibles à l’œil nu. 

Comme la déesse grecque et messagère des dieux Iris qui, descendant du mont Olympe pour apporter un message à la terre, laissait des arcs-en-ciel en signe de son passage, Ιρις/Iris rend visible dans ses couleurs changeantes les traces des flux d’air changeants qui investissent l’installation.

 

CREDITS:

Conception and réalisation (crystaux thermochromique): Nicolas Klimis, Guillaume Schweicher
Conception and realisation (système thermodynamique): François Bronchart, Raoul Sommeillier
Design: Francois Bronchart, Raoul Sommeillier
Woodwork: Thomas Raa (Aiko Design)

Pr »senté à:
COULEUR/LUMIÈRE exhibition, La Maison des Arts de Schaerbeek | 16 September – 6 November 2022
Opening I Love Science Festival by Innoviris, Tour & Taxi, Brussels | 14 October 2022

PRESSE:

Couleur/Lumière, Ohme à la Maison des Arts à Schaerbeek – A la croisée des arts et des sciences // Interview // RTBF – MUSIQ3 – Culture / 17.09.22

La couleur n’existe pas en soi // Guy Duplat – La Libre // 18.09.22

Ιρις/Iris est conçu et produit par Ohme

Partenaire: Laboratoire de Chimie des Polymères (ULB)

Supporté par: Innoviris, Fédération Wallonie Bruxelles, La Maison des Arts de Schaerbeek

Spotlies

Spotlies

Spotlies est pensée comme une mise en garde contre les simplifications à outrance, le manque de connaissance, la mauvaise foi ou la mésinterprétation pouvant transformer des visualisations statistiques, au point d’en changer radicalement le sens.

Les données sont des informations essentielles pour objectiver des situations, communiquer des faits scientifiques, étayer nos opinions et éclairer nos décisions. Les nombres ne mentent pas. Mais les manières dont on les collecte, les représente et les interprète introduisent une part de subjectivité qui peut tordre la réalité des faits, altérer nos raisonnements et tromper notre jugement.

À travers une série de trois situations reconnaissables, qui rappellent les décors des films d’animation, de courtes histoires prennent vie grâce à une couche de micro-projection qui anime les scènes.

Ces scénarios racontent des histoires courtes que nous connaissons tous·tes : le journal télévisé du soir, le discours d’un politicien, le contenu vidéo d’un youtuber. Tous appuient leurs argumentaires par des représentations graphiques qui peuvent tromper leur public. Un personnage hétérodiégétique vient alors commenter la scène pour pointer les erreurs de visualisation de données et partager quelques astuces pour repérer les mensonges.

Dans un monde post-pandémique, les données, les infographies et les chiffres sont entrés dans notre quotidien. Face à cette surinformation, comment pouvons-nous tous·tes développer des outils mentaux pour aiguiser notre esprit critique ?

CREDITS:

Yannick Jacquet (1980)  est un vidéaste, scénographe et artiste plasticien dont la pratique met les technologies au service de l’être humain.

Bots Conspiracy est un collectif d’artistes basé à Bruxelles, composé des frères Manu et Laurent Talbot, dont le travail explore plusieurs disciplines, notamment le cinéma, la danse, le théâtre et les arts numériques.

Concept original & direction scientifique : Raoul Sommeillier (Ohme)
Direction artistique : Camilla Colombo (Ohme) & Yannick Jacquet
Visuels : Yannick Jacquet
Mapping vidéo : Yannick Jacquet & Manu Talbot (Bots Conspiracy)
Animation, mécanique, électronique & codage : Manu Talbot (Bots Conspiracy)
Montage vidéo, conception sonore, conception 3D et décors : Laurent Talbot (Bots Conspiracy)
Voix : David Scarpuzza & Alice D’Hauwe
Enregistrement vidéo : Estefania Huygen (LaRégieTV)
Remerciement à Crafteke

Presenté à :
Tell All The Truth But Tell It Slant —, Face B | 25 Mai – 9 Juillet 2023

Spotlies est une production de Ohme

Avec le soutien d’Innoviris

Rotifer (a)live

À travers des images en direct, des instruments scientifiques et des illustrations dessinées à la main, cette installation immersive offre un regard unique sur la biologie extraordinaire des rotifères et sur les recherches de pointe qu’ils inspirent — des énigmes de l’évolution à la science spatiale.

Les rotifères sont des animaux multicellulaires fascinants qui évoluent sur Terre depuis plus de soixante millions d’années. Bien que plus petits qu’un millimètre, ils représentent un scandale en biologie de l’évolution : les femelles asexuées se clonent sans aucune intervention des mâles.

De plus, ces petits organismes sont extrêmement tolérants au stress. Ils peuvent résister à divers stress tels que la dessiccation, les radiations et la congélation. Récemment, des scientifiques ont réussi à faire revivre des rotifères qui sommeillaient dans le permafrost arctique depuis 24 000 ans. Ces super-femmes microscopiques soulèvent des questions stimulantes et inspirantes pour la science.

Rotifer (a)live donne un aperçu des expériences et des découvertes fascinantes que les chercheurs mènent quotidiennement à ce sujet. Sous la forme d’une installation scientifique surdimensionnée, cette installation emmène le visiteur dans un voyage dans le monde des laboratoires de recherche. Présentée dans un agencement rétro-futuriste, Rotifer (a)live combine instruments scientifiques et œuvres d’art. Omniprésente dans ce désordre organisé aux allures de laboratoire, la couleur verte des feuilles offre un contraste visuel qui fait écho à la nourriture préférée des rotifères : le jus de salade.

Cette installation montre également les modules aérospatiaux de haute technologie qui ont transporté les rotifères dans les deux sens jusqu’à la Station spatiale internationale (ISS), dans le cadre du projet RISE (Rotifer In SpacE), qui étudie les rotifères pour développer de nouveaux modèles dans la recherche spatiale. Outre des photographies microscopiques colorées, des pipettes de laboratoire, des illustrations dessinées à la main et des flacons Erlenmeyer, ce montage contient principalement les rotifères eux-mêmes. N’hésitez donc pas à jeter un coup d’œil au microscope et aux images projetées du laboratoire pour voir en direct comment les rotifères prennent vie, comment ils se comportent, comment ils évoluent.

Ohme & Aiko Design en collaboration avec Karine Van Doninck et son équipe de recherche (ULB/UNamur) – BE

Rotifer (a)live, 2022

Installation, bois, verre acrylique, tissus de tulle, matériaux divers.
Projection, vidéo, microscopie, impressions sur rhodoïd et papier, impression 3D, verrerie et équipement de laboratoire.

CRÉDITS:

Installation: Aiko Design, Ohme, Karine Van Doninck of ULB/UNamur
Images microscopiques: Live filmed alive rotifers (monitor), Video recordings by Boris Hespeels (projection), Video edition & effects by Raoul Sommeillier
Illustration dessinée à la main de rotifère: Ophélie Lhuire
Photographie microscopique et micrographies électroniques à balayage: Irina Arkhipova, Diego Fontaneto, Boris Hespeels
Conception 3D & design: Thomas Raa, Alizée Rubino, Raoul Sommeillier
Rotifère imprimé en 3D: Patricia Van Doninck of Jaspers-Eyers Architects
Coordination: Raoul Sommeillier, Karine Van Doninck
Avec l’aide de: Emilie Berns, Jérémy Berthe, François Bronchart, Laurent Grumiau, Boris Hespeels, Léa Mellini, Scientists of Molecular Biology & Evolution (MBE) research unit at ULB

Publications scientifiques:
– Donner, J., 1965. Ordnung Bdelloidea (Rotatoria, Rädertiere). Akademie Verlag: 297 pp
– Simion, P. et al., 2021. Chromosome-level genome assembly reveals homologous chromosomes and recombination 586 in asexual rotifer Adineta vaga. Science Advances 7

Avec le soutien de: Innoviris, Jaspers-Eyers Architects, Kikk, La Pavillon de Namur, Inforsciences, Université de Namur (UNamur), Université libre de Bruxelles (ULB)

Presenté à:
Manned Flight – Rotifers in Action, Pilar in Brussels, from 12 April to 12 June 2022
Biotopia, le pavillon in Namur, from 18 June to 27 November 2022