Isocenter

Isocenter | Frederik Vanhoutte

Isocenter est un projet de recherche de l’artiste Frederik Vanhoutte basé sur son travail de physicien en radiothérapie à l’Hôpital Universitaire de Gand (BE).

Isocenter cherche à explorer le paradoxe apparent inhérent à la médecine moderne – une fusion de soins individualisés et compatissants avec la précision de pointe de la technologie, le tout visant à guérir et à préserver le caractère sacré de la vie.

S’inspirant de la chorégraphie réalisée par l’appareil de radiothérapie pendant les traitements, Frederik a changé de support pour utiliser une machine à dessiner à traceur avec de l’encre sur du papier. Le traitement est remplacé par l’expression, la machine d’administration des radiations est remplacée par un appareil de dessin mécanique. Les soins et l’art, deux activités très humaines, envisagées par des personnes, sont confiées à des machines.

Le projet tire son nom du contexte de la radiothérapie. L’isocentre est un point précisément défini dans le corps du patient, déterminé par des objectifs d’imagerie et de planification du traitement. Il sert de point de référence où plusieurs faisceaux de rayonnement se croisent avec une grande précision pendant l’administration de la radiothérapie. Cette intersection garantit que la dose maximale de rayonnement est concentrée précisément sur la cible visée, généralement une tumeur, tout en minimisant l’exposition aux rayonnements des tissus sains environnants. Les coordonnées précises de l’isocentre sont essentielles à la planification du traitement et à l’administration précise du rayonnement thérapeutique.

Le support et la matérialité de l’œuvre sont intentionnellement choisis pour aller au-delà d’une simple représentation technique du mouvement et de l’intensité. Bien que la précision et la clarté des stylos techniques aient leur place, le pinceau et l’encre ajoutent une plus grande qualité aux données autrement froides. Sensible à la fibre et à la déformation du papier, réagissant à chaque perturbation mineure, le processus d’expression incorpore maintenant l’interaction matérielle, la réalité et l’humanité.

Exposition ISOCENTER

Un point dans l’espace. Un focus, un centre autour duquel tout tourne : l’attention, le soin, le temps, la connaissance, la technologie.

Il existe des lieux, des salles scellées cachées au bout de longs couloirs, où ce point dans l’espace est appelé isocentre, l’endroit précis par lequel passe un faisceau de radiations dans une chorégraphie minutieuse de mouvements de machines. Au centre, le corps humain, dans sa complexité et sa fragilité, à soigner, à guérir, à respecter.

C’est à ces endroits, physiques et conceptuels, que cette exposition emprunte son titre.

ISOCENTER est composée de dessins au plotter de Frederik Vanhoutte, basés sur son travail de physicien en radiothérapie à l’hôpital universitaire de Gand, et développés dans le cadre du programme de soutien à la recherche artistique de Ohme, ainsi que de photographies de Philippe Braquenier, prises lors d’une série de visites au centre de radiothérapie de l’hôpital.

Les dessins au plotter sont basés sur des données provenant de traitements de radiothérapie de patient·e·s, réinterprétés et transposés sur du papier, choisi intentionnellement pour aller au-delà de la simple représentation technique du mouvement et de l’intensité. En appliquant l’encre avec de fines brosses, les mouvements précis de la machine créent de légers flous parmi des lignes autrement méticuleuses. Sensible à la fibre et à la trame du papier, réagissant à chaque petite perturbation, le processus d’expression incorpore des interactions matérielles inattendues.

À la frontière entre le documentaire et le conceptuel, les photographies ponctuent l’exposition en apportant des points de vue uniques sur l’espace physique dans lequel la radiothérapie est pratiquée. Le regard se pose sur une atmosphère suspendue, presque hors du temps, où les objets deviennent méconnaissables et où les machines de pointe sont en sommeil, rappelant la sophistication de la technologie fabriquée par l’Homme.

Les jeux de lumière font osciller les images entre le sculptural et l’architectural, le factuel et l’imaginaire, comme un guide dans un espace inaccessible.

Dans un dialogue entre art et science, représentation abstraite et photographie, cette exposition vise à offrir un regard sensible sur une pratique, celle de la radiothérapie oncologique, qui repousse les limites de la technologie au service de soins de santé personnalisés.

 

Horaires d’ouverture

Du 3 au 19 novembre 2023
Du mercredi au vendredi, de 14h à 19h
Samedi et dimanche, de 11h à 19h

Entrée libre

 

ÉVÉNEMENT PUBLIC – Jeudi 9.11.2023

– 18:00 Kult XL Ateliers – Rue Wiertz 23, 1050 Ixelles
Visite guidée de l’exposition
avec les artistes Frederik Vanhoutte et Philippe Braquenier, et la curatrice Camilla Colombo.

– 19:00 Espace Lumen – Chaussée de Boondael 36, 1050 Ixelles
Talks 
Frederik Vanhoutte, artiste et physicien en radiothérapie : « La matérialité, le lien avec le patient, les données et l’expression »
Prof. Dr. Yolande Lievens, directrice du département de radiothérapie-oncologie UZ Gent : « L’art en radiothérapie »

CREDITS :

Dessins Plotter : Frederik Vanhoutte
Recherche : Frederik Vanhoutte
Photographie: Philippe Braquenier

Production: OHME

Présenté à : Kult XL Ateliers, 3 – 19 November 2023

Vernissage: jeudi 2 novembre 2023, 18:00 – 21:00
Symposium : jeudi 9 Novembre 2023 19:00 – 22:00

Curation: Camilla Colombo
Production: Ohme
Art Handling: Jean Pierre Bertrand
Tirages: Laboriver & Jo & Z Lab
Encadrement: Bernard Wéber
Construction: Aiko Design 

Exhibition views: Silvia Cappellari

Isocenter a été produit grâce au soutien la Commune d’Ixelles.

Co-produit par Ohme dans le cadre du programme de résidences artistiques de Ohme, soutenu par Innoviris et la Commission Arts Numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Land of the (un)known (un)knowns | Mathilde Boussange

Commandée spécialement pour l’exposition Tell All The Truth But Tell It Slant, Land of the (un)known (un)knowns représente de manière ludique un territoire imaginaire où une multitude d’éléments se rapportant à la vérité et à la connaissance prennent place.

Cette carte prolonge la métaphore cartographique en allant au-delà de l’analogie visuelle, pour devenir un modèle narratif et un outil faisant figurer des réalités complexes, hétérogènes et dynamiques, tout comme celles de la géographie humaine.

Des mythes aux sciences, de l’histoire à la technologie, cette carte entrelace domaines et anecdotes, symboles et métaphores, en les plaçant dans une construction relationnelle qui met en évidence les corrélations et les connexions entre des aspects immenses et divers de nos sociétés, de nos cultures et de nos pratiques.

Mathilde Boussange (1997) est une illustratrice et graphiste française basée à Bruxelles. Elle détient un Master en Communication visuelle et graphique à l’École Nationale Supérieure des Arts Visuels La Cambre.
Elle a participé dans ce cadre au projet Recherche en Perspective, initié et encadré par Ohme, qui fait collaborer des étudiant·e·s de ce domaine avec des chercheur·euse·s.

κῦμα

κῦμα

Le terme grec ancien κῦμα (prononcé Kima) signifie onde, mouvement physique à la surface d’une couche liquide.

En physique, une onde décrit les perturbations dynamiques d’une quantité physique autour d’une position d’équilibre. En contrôlant la position verticale de chacune des vingt-cinq sphères, κῦμα produit une chorégraphie discrète en lévitation en 3D. Des ventilateurs activés de manière aléatoire interagissent avec les sphères, perturbant leurs mouvements en soufflant depuis le haut : les motifs de la chorégraphie sont brisés, devenant instables, voire chaotiques. Un mécanisme de rétroaction en boucle de contrôle contrecarre cette tendance au chaos ; son efficacité varie dans le temps, soulignant l’impact de son action.

Cette installation artistique permet d’introduire et d’expliquer les bases de la conception des systèmes de contrôle et de l’automatisation qui traitent de la modélisation, de l’analyse, de l’identification et du contrôle des systèmes dynamiques. Elle se concentre sur le contrôle d’un système pour répondre à des exigences précises telles que le temps d’exécution, la précision et la stabilité.

Grâce aux équations mathématiques définissant les lois physiques du système, la κῦμα se contrôle elle-même par le traitement en temps réel de multiples signaux provenant de capteurs et de moteurs. Les signaux analogiques du système physique sont utilisés comme données brutes pour générer des visuels numériques réinterprétant les mouvements, les perturbations et les déviations des sphères et des flux d’air.

À mi-chemin entre l’art cinétique, la technologie numérique et le codage créatif, κῦμα met en lumière deux sciences cachées qui imprègnent notre quotidien : l’automatisation et la théorie du contrôle. Traitant de la modélisation, de l’analyse et du contrôle des systèmes dynamiques, elles permettent de réduire l’intervention humaine dans les processus d’ingénierie et les machines, assurant des niveaux de précision et de stabilité hors de notre portée. Ces technologies complexes, dont le potentiel est considérable, révèlent-elles le désir de contrôler notre environnement ? Quel est le pouvoir entre leurs mains, eux qui peuvent faire émerger des modèles et des structures du chaos ?

CRÉDITS :

κῦμα est une création d’Ohme et de son équipe du Lab : François Bronchart, Florian Jehin, Teo Serra and Raoul Sommeillier. Visuels par Frederik Vanhoutte. 

Avec l’aide de : Laurent Catoire (SAAS – ULB) | Christophe Mertens (SAAS – MobiDaLab – ULB) | Geoffrey Vanbienne (BEAMS – ULB)

Et le soutien de l’École polytechnique de Bruxelles – ULB

Présenté à :

Exhibition Muables (Exporama) by Electroni[k] at Théâtre du Vieux St-Étienne (Rennes), 23/06/23-30/07/23
Exhibition Out Of Order, 2022 – Pilar
Exhibition Order of Operations, 2021 – Ohme x Bozar
I Love Science Festival, 2021 – Innoviris

Ιρις/Iris

Exploitant les caractéristiques physiques des cristaux thermocromatiques, Ιρις/Iris est une installation jouant sur le principe de la non-existence des couleurs en dehors de l’interaction de la matière et de la lumière.

La surface intérieure de l’installation est traversée par des flux d’air chaud et froid, qui chauffent et refroidissent les cristaux liquides. Ce changement de température intervient physiquement au niveau de la structure du matériau, modifiant l’arrangement des molécules, créant ainsi les changements de couleur. Les couleurs changeantes deviennent alors des traces de l’air lui-même, visualisant des flux de chaleur et de froid invisibles à l’œil nu. 

Comme la déesse grecque et messagère des dieux Iris qui, descendant du mont Olympe pour apporter un message à la terre, laissait des arcs-en-ciel en signe de son passage, Ιρις/Iris rend visible dans ses couleurs changeantes les traces des flux d’air changeants qui investissent l’installation.

 

CREDITS:

Conception and réalisation (crystaux thermochromique): Nicolas Klimis, Guillaume Schweicher
Conception and realisation (système thermodynamique): François Bronchart, Raoul Sommeillier
Design: Francois Bronchart, Raoul Sommeillier
Woodwork: Thomas Raa (Aiko Design)

Pr »senté à:
COULEUR/LUMIÈRE exhibition, La Maison des Arts de Schaerbeek | 16 September – 6 November 2022
Opening I Love Science Festival by Innoviris, Tour & Taxi, Brussels | 14 October 2022

PRESSE:

Couleur/Lumière, Ohme à la Maison des Arts à Schaerbeek – A la croisée des arts et des sciences // Interview // RTBF – MUSIQ3 – Culture / 17.09.22

La couleur n’existe pas en soi // Guy Duplat – La Libre // 18.09.22

Ιρις/Iris est conçu et produit par Ohme

Partenaire: Laboratoire de Chimie des Polymères (ULB)

Supporté par: Innoviris, Fédération Wallonie Bruxelles, La Maison des Arts de Schaerbeek

Spotlies

Spotlies

Spotlies est pensée comme une mise en garde contre les simplifications à outrance, le manque de connaissance, la mauvaise foi ou la mésinterprétation pouvant transformer des visualisations statistiques, au point d’en changer radicalement le sens.

Les données sont des informations essentielles pour objectiver des situations, communiquer des faits scientifiques, étayer nos opinions et éclairer nos décisions. Les nombres ne mentent pas. Mais les manières dont on les collecte, les représente et les interprète introduisent une part de subjectivité qui peut tordre la réalité des faits, altérer nos raisonnements et tromper notre jugement.

À travers une série de trois situations reconnaissables, qui rappellent les décors des films d’animation, de courtes histoires prennent vie grâce à une couche de micro-projection qui anime les scènes.

Ces scénarios racontent des histoires courtes que nous connaissons tous·tes : le journal télévisé du soir, le discours d’un politicien, le contenu vidéo d’un youtuber. Tous appuient leurs argumentaires par des représentations graphiques qui peuvent tromper leur public. Un personnage hétérodiégétique vient alors commenter la scène pour pointer les erreurs de visualisation de données et partager quelques astuces pour repérer les mensonges.

Dans un monde post-pandémique, les données, les infographies et les chiffres sont entrés dans notre quotidien. Face à cette surinformation, comment pouvons-nous tous·tes développer des outils mentaux pour aiguiser notre esprit critique ?

CREDITS:

Yannick Jacquet (1980)  est un vidéaste, scénographe et artiste plasticien dont la pratique met les technologies au service de l’être humain.

Bots Conspiracy est un collectif d’artistes basé à Bruxelles, composé des frères Manu et Laurent Talbot, dont le travail explore plusieurs disciplines, notamment le cinéma, la danse, le théâtre et les arts numériques.

Concept original & direction scientifique : Raoul Sommeillier (Ohme)
Direction artistique : Camilla Colombo (Ohme) & Yannick Jacquet
Visuels : Yannick Jacquet
Mapping vidéo : Yannick Jacquet & Manu Talbot (Bots Conspiracy)
Animation, mécanique, électronique & codage : Manu Talbot (Bots Conspiracy)
Montage vidéo, conception sonore, conception 3D et décors : Laurent Talbot (Bots Conspiracy)
Voix : David Scarpuzza & Alice D’Hauwe
Enregistrement vidéo : Estefania Huygen (LaRégieTV)
Remerciement à Crafteke

Presenté à :
Tell All The Truth But Tell It Slant —, Face B | 25 Mai – 9 Juillet 2023

Spotlies est une production de Ohme

Avec le soutien d’Innoviris

Rotifer (a)live

Les rotifères sont des animaux multicellulaires fascinants qui évoluent sur Terre depuis plus de soixante millions d’années. Bien que plus petits qu’un millimètre, ils représentent un scandale en biologie de l’évolution : les femelles asexuées se clonent sans aucune intervention des mâles.

De plus, ces petits organismes sont extrêmement tolérants au stress. Ils peuvent résister à divers stress tels que la dessiccation, les radiations et la congélation. Récemment, des scientifiques ont réussi à faire revivre des rotifères qui sommeillaient dans le permafrost arctique depuis 24 000 ans. Ces super-femmes microscopiques soulèvent des questions stimulantes et inspirantes pour la science.

Rotifer (a)live donne un aperçu des expériences et des découvertes fascinantes que les chercheurs mènent quotidiennement à ce sujet. Sous la forme d’une installation scientifique surdimensionnée, cette installation emmène le visiteur dans un voyage dans le monde des laboratoires de recherche. Présentée dans un agencement rétro-futuriste, Rotifer (a)live combine instruments scientifiques et œuvres d’art. Omniprésente dans ce désordre organisé aux allures de laboratoire, la couleur verte des feuilles offre un contraste visuel qui fait écho à la nourriture préférée des rotifères : le jus de salade.

Cette installation montre également les modules aérospatiaux de haute technologie qui ont transporté les rotifères dans les deux sens jusqu’à la Station spatiale internationale (ISS), dans le cadre du projet RISE (Rotifer In SpacE), qui étudie les rotifères pour développer de nouveaux modèles dans la recherche spatiale. Outre des photographies microscopiques colorées, des pipettes de laboratoire, des illustrations dessinées à la main et des flacons Erlenmeyer, ce montage contient principalement les rotifères eux-mêmes. N’hésitez donc pas à jeter un coup d’œil au microscope et aux images projetées du laboratoire pour voir en direct comment les rotifères prennent vie, comment ils se comportent, comment ils évoluent.

Ohme & Aiko Design en collaboration avec Karine Van Doninck et son équipe de recherche (ULB/UNamur) – BE

Rotifer (a)live, 2022

Installation, bois, verre acrylique, tissus de tulle, matériaux divers.
Projection, vidéo, microscopie, impressions sur rhodoïd et papier, impression 3D, verrerie et équipement de laboratoire.

CRÉDITS:

Installation: Aiko Design, Ohme, Karine Van Doninck of ULB/UNamur
Images microscopiques: Live filmed alive rotifers (monitor), Video recordings by Boris Hespeels (projection), Video edition & effects by Raoul Sommeillier
Illustration dessinée à la main de rotifère: Ophélie Lhuire
Photographie microscopique et micrographies électroniques à balayage: Irina Arkhipova, Diego Fontaneto, Boris Hespeels
Conception 3D & design: Thomas Raa, Alizée Rubino, Raoul Sommeillier
Rotifère imprimé en 3D: Patricia Van Doninck of Jaspers-Eyers Architects
Coordination: Raoul Sommeillier, Karine Van Doninck
Avec l’aide de: Emilie Berns, Jérémy Berthe, François Bronchart, Laurent Grumiau, Boris Hespeels, Léa Mellini, Scientists of Molecular Biology & Evolution (MBE) research unit at ULB

Publications scientifiques:
– Donner, J., 1965. Ordnung Bdelloidea (Rotatoria, Rädertiere). Akademie Verlag: 297 pp
– Simion, P. et al., 2021. Chromosome-level genome assembly reveals homologous chromosomes and recombination 586 in asexual rotifer Adineta vaga. Science Advances 7

Avec le soutien de: Innoviris, Jaspers-Eyers Architects, Kikk, La Pavillon de Namur, Inforsciences, Université de Namur (UNamur), Université libre de Bruxelles (ULB)

Presenté à:
Manned Flight – Rotifers in Action, Pilar in Brussels, from 12 April to 12 June 2022
Biotopia, le pavillon in Namur, from 18 June to 27 November 2022

Tales of Entropy

Tales of Entropy avec Roméo Poirier est une performance audiovisuelle basée sur la production musicale générative, la microscopie à lumière polarisée et l’analyse d’images.
Ce spectacle fusionne les outils de création analogiques et numériques, proposant une exploration sensible des structures de la matière organique, sous le prisme d’un expressionnisme musical audacieux.

Un microscope sur scène visualise une série d’échantillons de laboratoire, et emmène le public en balade dans un paysage visuel hypnotique, explorant les différents états de la matière. Au fur et à mesure que la température des différents échantillons change dans un four thermique, la matière se transforme et passe de liquide, à cristal liquide, à cristal, affichant des motifs de couleurs saisissants sous une lumière polarisée.

Cette expérience scientifique est filmée par une caméra UHD et des chorégraphies de structures colorées sont projetées sur scène, créant des visuels profonds avec une narration abstraite puissante. L’utilisation d’outils de vision par ordinateur (computer vision) permet d’extraire différentes données de l’alimentation du microscope (couleurs, textures, mouvements) et de les transformer en signaux significatifs, qui sont envoyés à Roméo Poirier et utilisés en temp réel pour produire de la musique générative.

Roméo Poirier travaille dans un environnement de production musicale hybride analogique et numérique, choisissant la profondeur de l’impact des signaux sur les différents outils musicaux, créant ainsi une interprétation musicale personnelle des transformations de la matière au fur et à mesure qu’elles se produisent. La musique de la performance vise à refléter les contrastes et les textures des différents échantillons, oscillant entre paysages atmosphériques, échantillons vocaux brisés, entre cocons ambiants chauds et orages.

Production des visuels
Nicolas Klimis, Ohme

Tales of Entropy utilise un microscope à lumière polarisée et une caméra UHD combinée à un four thermique pour suivre l’émergence des cristaux et contrôler les transitions de phase et les orientations des cristaux liquides de manière créative. Les images ainsi générées proviennent d’une zone des échantillons de seulement 1 mm de long.

Cela mène à des visuels scientifiques dynamiques, qui ne sont pas encodés sur un ordinateur, mais qui sont des images analogiques évolutives en direct de composés organiques soumis à des transitions thermodynamiques.

En raison de la physique du système, ces images en mouvement varient d’une représentation à l’autre, créant à chaque fois des modèles uniques, qui sont en partie déterministes et en partie stochastiques.

Différentes molécules dans la performance
Laboratoire de Chimie des Polymères (ULB)
Transferts, interfaces et procédés (ULB)
Groupe Cristaux Liquides et Photonique (UGent)

Grâce à une étroite collaboration avec différentes unités de recherche en Belgique, nous avons accès à une riche série de composés organiques présentant différentes phases cristallines et cristallines liquides, présentant des couleurs et des motifs différents sous une lumière polarisée. Cela permet de produire une grande diversité d’abstractions visuelles et de transformations puissantes.

Nous travaillons avec 5 échantillons différents qui ont des comportements très différents selon qu’ils sont chauffés ou refroidis, et dont les caractéristiques se reflètent dans la dramaturgie de la musique générative produite.

Dans certaines parties de la performance, l’échantillon est connecté à des électrodes directement reliées au synthétiseur modulaire de Roméo Poirier, ce qui permet des orientations très réactives des cristaux liquides.

La performance est ensuite divisée en différents chapitres présentant différents langages abstraits en relation avec la musique.

Analyse d’images
François Bronchart, Ohme

L’utilisation d’outils de vision par ordinateur nous permet de traiter les données du flux vidéo du microscope et de les transformer en signaux complets significatifs.

Différents algorithmes (détection de formes et d’événements, transformation de Furier, analyse statistique, etc.) nous permettent d’extraire des données sur les couleurs, les textures, les mouvements ou la présence et la position de certains motifs qui se produisent en direct à l’intérieur du four thermique.

Les signaux sont ensuite envoyés via un protocole OSC à Roméo Poirier et sont utilisés pour la production générative de la musique. 

photo © Illias Teirlinck

Production musicale générative
Roméo Poirier

Roméo Poirier travaille dans un environnement de production musicale hybride, analogique et numérique, choisissant la profondeur de l’impact des signaux sur les différents outils musicaux, créant ainsi une interprétation musicale personnelle des transformations de la matière au fur et à mesure qu’elles se produisent.


La musique de la performance vise à refléter les contrastes et les textures des différents échantillons, oscillant entre des paysages atmosphériques, des échantillons vocaux lourdement traités, des fragments orchestraux chauds, des orages et des ombres passagères de dissonance.


L’intention artistique est de fournir un contrepoint au son des images, tout en étant dicté par elles, en élaborant une narration parallèle.Son installation est composée d’un système modulaire analogique et d’un ordinateur traitant de multiples signaux numériques.

photo ©️ Tim Oosterlynck

Tales of Entropy – série photographique

Credits:

Conception and realisation: Guillaume Schweicher, Nicolas Klimis

Computer vision: François Bronchart

Music : First iteration, Juanita | Second iteration, Boho Strings | Third iteration, La Reine Seule | Fourth iteration, Romeo Poirier

Coproduced by the Laboratoire de Chimie des Polymères (ULB)

Presentations:

Tales of Entropy est un projet en évolution qui a été présenté dans des shows audiovisuels live accompagnés de différents musiciens et compositeurs, tels que LB Marszalek (fka Juanita), Boho Strings, La Reine Seule, et Romeo Poirier.

First iteration: Pilar ASAP – OHME Unframed: Fluidity Edition, 23 October 2020 

Second iteration: La Vallée, Brussels, 15th May 2021 

Third iteration: I Love Science Festival, Brussels, 23 October 2021  •  Atelier 210, Brussels, 23 November 2023

Fourth iteration:  Museum Night Fever, Halles St Géry, Brussels, 16 – 17 October 2021 

Sine

Sine est une conférence-performance audiovisuelle interactive qui illustre, du point de vue du physicien et du musicien, la manière dont les producteurs de musique électronique conçoivent le son et composent la musique.

À partir d’un simple sinus, la conférence-performance aborde la physique du son, la synthèse et la production de musique électronique. Quatre membres du public, choisis au hasard, sont invités sur scène pour interagir et jouer pendant toute la durée de la performance. 

Sine s’articule en trois parties principales. Dans la première partie, à partir d’une simple onde sinusoïdale, on explique pas à pas comment on pourrait additionner ces ondes, les filtrer, les manipuler afin d’obtenir les 3 principaux sons utilisés dans la composition de la musique électronique : le kick, la caisse claire et le charleston. Les explications se font pas à pas, et sont à chaque fois illustrées par des exemples où le public peut prendre le contrôle d’un paramètre sonore pour illustrer ses propriétés dans la genèse du son.

Une fois les différents sons et les effets de base illustrés et présentés, le spectacle entre dans une phase plus musicale, avec en point d’orgue un jeu de type guitar hero menant à la composition finale au cours duquel le public a la possibilité d’appliquer des effets et de créer de la musique ensemble.

Sine est une création de François Gaspard, ingénieur et musicien, et Boris Wilmot, motion graphic designer et artiste numérique.

Concept: François Gaspard & Boris Wilmot
Visuels: Boris Wilmot
Musique: François Gaspard
Contenu éducatif: François Gaspard
Design et production des contrôleurs: Shakmat & Aiko Design
Lighting design: KMCréations
Consultant en écriture et en réalisation: David Scarpuzza

Présentations:

Nuits Sonores Brussels | Pilar | 16 October 2022
Perspectives Satellite Programme | Halles St Géry | 3 December 2021
Order of Operations | Bozar | June-July 2021
Les Garages Numériques Festival | La Bourse / De Beurs | 9 November 2019
Printemps des Science 2019 | 22 March 2019
MTC Music & Technology Corner | Brussels Electronic Marathon BEM 2018 | 13 October 2018
Bozar Lab | 21 – 25 March 2018 (Première)

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Découvrez les morceaux en direct composés par les participants lors des précédents événements sur Youtube.

Produit par Ohme avec le soutien d’Innoviris, Féderation Wallonie-Bruxelles, Bozar Lab and Pilar.

Hack a factory

Hack a factory | Mekanika

Une performance d'interaction sur nos objets quotidiens

Le hacking, la pratique consistant à disséquer (ou couper – to hack) un système pour mieux le comprendre et éventuellement le modifier, est au centre des nouveaux mouvements DIY (Do It Yourself), maker et prototyping en général. Le hacking est également une façon de penser, de concevoir, fréquemment utilisée dans le design industriel.

Hack a Factory est une performance interactive invitant les participants à être au centre d’une expérience active reproduisant les processus de fabrication d’une usine.

Comment les matériaux sont-ils transformés pour devenir des objets ? Comment fonctionne une chaîne industrielle, du moulage à l’emballage ? En décomposant les processus industriels, Hack a Factory est une expérience ludique qui dévoile les coulisses de la production tout en informant sur la chimie, la technologie et l’impact de la production de masse.

Hack a Factory est le fruit d’une résidence artistico-scientifique entre Maxime Gravet, ingénieur en mécatronique et Martin Duchêne, designer industriel.

 

Crédits:
Conception and réalisation: Maxime Gravet & Martin Duchene
Ingénierie & narration: Maxime Gravet
Design & narration: Martin Duchene
Stage assistant: Audrey Gravet

Présentation: Printemps des Science (ULB) 21-25 Mars 2018

abscisse

Abscisse

Abscisse est une installation du duo d’artistes Bots Conspiracy. Cette installation réactive produit des visuels holographiques à partir d’informations capturées sur un membre du public à l’aide d’un électroencéphalogramme.

Cela permet d’illustrer les rythmes alpha et la synchronisation du cerveau lorsque le participant entre dans un état de calme et de méditation.

 

Notre cerveau est soumis à une activité électrique constante, provenant des milliers de neurones qui le composent. L’activation de chaque neurone génère un potentiel électrique individuel localisé. Lorsqu’ils fonctionnent de manière synchronisée, la somme de ces potentiels provoque un potentiel électrique mesurable à la surface du crâne, qui peut être mesuré à l’aide d’électrodes. C’est ce qu’on appelle l’électroencéphalographie (EEG).

Lors de l’exécution d’une tâche, d’un exercice ou même du sommeil, la population neuronale a tendance à se synchroniser, c’est-à-dire à générer une activité électrique à certaines fréquences. Sur l’EEG, cela se traduit par un signal cyclique qui représente alors nos rythmes cérébraux, communément appelés ondes cérébrales.

Ces ondes cérébrales sont chacune caractérisées par leur propre bande de fréquence, correspondant à différents niveaux d’éveil, de sommeil et d’activité. Elles sont nommées d’après des lettres grecques : ondes alpha, bêta, gamma, … Abscisse met en évidence les rythmes cérébraux alpha (situés entre 8,5 Hz et 12 Hz), qui caractérisent un état de conscience apaisé, et qui sont notamment générés lorsque l’on ferme les yeux.

Ici, la synchronisation d’une population de neurones est artistiquement représentée lorsque des impulsions alpha sont détectées sur le participant à l’aide d’un électroencéphalogramme. Afin de favoriser l’apparition de ces rythmes, le sujet est invité à fermer les yeux et à se plonger lentement dans un état de méditation.

 

Crédits:
Conception and réalisation: Bots Conspiracy 
Direction scientifique: Charline Urbain, Neuroscientist, Center for Research in Cognition & Neurosciences, ULB
Médiation scientifique: Anna Peiffer, PhD Candidate, Center for Research in Cognition & Neurosciences, ULB

Co-produit par Les Garages Numériques

Présentations:
Le Printemps Numérique Bruxelles 2019
Les Garages Numériques Festival 2019
Maker Faire Bruxelles 2019